À quelques jours du procès très attendu sur l’effondrement des immeubles de la rue d’Aubagne, des centaines de Marseillais ont manifesté dimanche pour demander justice et des logements décents pour tous.
- 3.000 manifestants selon le collectif du 5 novembre, 800 selon la police.
- “Nous sommes tous des enfants de Marseille”, scandaient les manifestants.
- “Justice et vérité” pour les huit locataires morts le 5 novembre 2018.
Seize prévenus, dont des copropriétaires et un ancien adjoint de l’ex-maire Jean-Claude Gaudin, seront jugés à partir de jeudi pour ce drame qui a mis en lumière l’indifférence face au logement indigne.
Les manifestants se sont arrêtés pour une minute de silence devant la “dent creuse” laissée par les immeubles effondrés. Liliana Lalonde, la mère d’une des victimes, tenait la photo de son fils en tête de cortège.
Kevin Vacher, membre du collectif du 5 novembre, a déclaré : “Ce procès concerne les familles des victimes, mais aussi tous les Marseillais. C’est l’occasion de remettre la lumière sur l’habitat indigne.”
Alexis Hellot, habitant du quartier de Noailles, a témoigné des “stigmates” du logement insalubre : “Encore beaucoup de marchands de sommeil et beaucoup d’Airbnb.”
Françoise, propriétaire-occupante de 64 ans, a raconté son vécu : “En 2019, mon immeuble a été mis en péril après des pluies. On n’a pas été chez nous pendant quinze mois. On a pu réintégrer nos appartements, mais la réfection du toit se fait toujours attendre.”
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