Un Français demande l’aide de Macron pour revoir ses enfants au Kazakhstan

Un Français demande l’aide de Macron pour revoir ses enfants au Kazakhstan

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Appel à l’aide

Antoine S. est père de deux enfants. Après le divorce, leur mère est retournée dans le pays d’Asie centrale, dont elle est originaire, sans qu’il ne puisse les revoir. Au mépris de décisions de justice, aussi bien françaises que kazakhes. Il espère qu’Emmanuel Macron en parlera à son homologue, en visite ce mardi en France.

Antoine S. a noté la date sur son agenda. Le président de la République reçoit ce mardi à Paris son homologue kazakh, Kassym-Jomart Tokaïev. Une visite d’Etat. Il espère qu’Emmanuel Macron lui glissera un mot à son sujet. Antoine S. court après ses enfants depuis une quinzaine de mois. Son ancienne épouse, une Kazakh, est partie un été avec Elsa (6 ans) et Aristide (4 ans). Elle n’est plus revenue.

Début de l’histoire. Antoine S. travaille dans la restauration, notamment dans de grands hôtels à l’étranger. Il pose ses valises en 2011 à Almaty, au Kazakhstan. Il y restera un peu plus de trois années. Le Français rencontre l’amour. Une Kazakh. Elle a déjà un garçon d’une précédente union. La vie est belle pour le couple. Ils se marient. Dans la foulée, ils quittent le Kazakhstan à trois (avec le garçon de son épouse). Antoine S. occupe différents postes dans la restauration en France mais aussi aux Emirats arabes unis et en Algérie. Son épouse (accompagnée de son garçon) le suit dans toutes ses aventures.

«Je suis allé chez elle et c’était vide»

La grande balade s’arrête. Ils posent leurs valises à Roanne (Loire). Elsa voit le jour en 2018. Aristide deux ans plus tard. La famille est grande, mais «ça se complique» après la naissance de leur deuxième enfant, explique le père de famille. Le couple traverse une crise. Ils ne s’entendent plus. Ils divorcent. Une garde alternée à Roanne. Des embrouilles entre les parents. Elle le menace de partir avec les enfants au Kazakhstan. Antoine S. prévient la justice. Il demande une interdiction de quitter le territoire aux enfants. Refus. La mère d’Elsa et d’Aristide a toute sa famille là-bas. Pourquoi empêcher les marmots de voir leur grand-mère maternelle et leurs cousins ? Elle part une première fois, en juillet 2022, durant un mois. Elle rentre à la date prévue.

Les choses se passent moins bien l’année suivante. «Je devais les récupérer à la fin du mois de juillet. Je suis allé chez elle et c’était vide. J’ai essayé de l’appeler. Elle m’a envoyé un message le lendemain pour me dire qu’elle ne comptait pas revenir en France et les enfants non plus.» Plus de son. Plus d’images. Antoine S. galope dans tous les sens. Il tourne en rond. Il prend un avocat au Kazakhstan. La justice du pays lui donne raison à deux reprises, notamment la Cour suprême (nous avons pu consulter les documents). En vain. Son ancienne épouse ne donne pas suite aux décisions de justice. Antoine S. a écrit au Premier ministre, Michel Barnier, en octobre, pour demander de l’aide (nous avons pu consulter le courrier). Un appel au secours soutenu par les neuf parlementaires de la Loire, dont la sénatrice Cécile Cukierman et la députée Sylvie Bonnet, qui ont signé le document.

«Garde alternée»

Le père d’Elsa et Aristide place désormais ses espoirs entre les mains du président de la République. «Je lui demande seulement de parler de mon cas à son homologue afin qu’il fasse respecter les décisions de justice de la France, qui a mis en place une garde alternée, et du Kazakhstan qui a reconnu mes droits, dit-il au téléphone. Je n’ai plus vu et entendu mes enfants depuis trop longtemps.»

Libération

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