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Reportage
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Alors que deux camps en apparence irréconciliables votent ce mardi pour élire leur président, Kamala Harris a promis lundi soir en Pennsylvanie de protéger et d’écouter. Sans jamais nommer Donald Trump.
Il est quasiment minuit. Kamala Harris vient de terminer son discours, la sono crache Freedom de Beyoncé et Jessica laisse échapper une larme. Anonyme parmi les dizaines de milliers de personnes venues assister lundi soir à Philadelphie à l’ultime meeting de campagne de la candidate démocrate, cette trentenaire peine à mettre des mots clairs sur l’émotion qui s’empare d’elle, à quelques heures d’une élection cruciale pour les Etats-Unis.
«Il y a de la fatigue, bien sûr. J’ai fait beaucoup de porte-à-porte, d’appels téléphoniques ces dernières semaines, je me sens épuisée. Je ressens de l’espoir, aussi, de voir enfin notre pays envoyer une femme à la Maison Blanche. Et puis il y a forcément un peu d’angoisse d’imaginer que Donald Trump, malgré la campagne atroce qu’il a menée, puisse gagner et revenir au pouvoir», détaille la jeune femme.
Sur scène, quelques minutes plus tôt, dans la nuit fraîche de Philadelphie, la plus grande ville ô combien cruciale d’un État, la Pennsylvanie, qui l’est plus encore, Kamala Harris n’a pas prononcé une seule fois le nom de son rival républicain. Une manière peut-être de le reléguer déjà aux oubliettes de l’histoire où elle espère l’envoyer ce mardi. Une manière, surtout, de clore sa propre campagne en offrant autre chose aux Américains qu’un vote «contre» D
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