Les vêtements d’enfants et d’adultes sèchent aux fenêtres des dortoirs de l’institut technique de l’UNRWA, l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens au Proche-Orient. Situé à Sibline, une localité du Chouf dominant la Méditerranée, au sud de Beyrouth, le centre de formation professionnelle destiné aux jeunes Palestiniens du Liban est devenu un abri temporaire, depuis le début de l’offensive lancée par Israël au pays du Cèdre, le 23 septembre.
- La guerre a fait, depuis cette date, plus de 1 900 morts, après un an de guerre de basse intensité à la frontière entre le Hezbollah et l’armée de l’Etat hébreu.
- Dans une lumière d’automne, la joie des enfants regardant leurs aînés jouer au foot sur le terrain de sport offre un instant de normalité dans la vie des quelque 500 déplacés internes accueillis – en majorité palestiniens, mais aussi syriens et libanais – qui ont été arrachés à leur quotidien.
- Un tonitruant bang supersonique, suivi d’un autre moins violent, produit par le survol à basse altitude d’avions de chasse israéliens, ramène à la réalité de la guerre et provoque des rires nerveux dans la cour.
- Plus tard, deux autres détonations retentissent à distance.
« Où les bombardements que nous entendons ont-ils lieu ? Est-ce proche de là où nous sommes ? Que ferons-nous s’il y a une frappe ici ? Voilà le sujet de nos conversations », dit Ayham Abdallah, Palestinien de Syrie, âgé de 30 ans.
Éviter les militants du Hezbollah
Ayham Abdallah travaillait comme serveur à Nabatiyé, dans le sud du Liban. Les violents bombardements israéliens sur la région l’en ont chassé. « Dans l’ensemble, je me dis que nous sommes en sécurité dans ce centre. Mais le bombardement récent à Bourj Al-Chemali nous fait peur », glisse le jeune père de famille.
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