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Témoignages
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Un délogé de la rue d’Aubagne, la mère d’une victime de l’effondrement et un habitant militant contre le mal-logement : trois personnes touchées de près par le drame du 5 novembre 2018 racontent leur peine et leurs espoirs en amont du procès qui s’ouvre jeudi 7 novembre à Marseille.
Liliana est la mère de Julien, mort durant les effondrements de la rue d’Aubagne. Le jour du drame, Frédéric, lui, a dû quitter l’appartement où il a grandi et n’y est jamais revenu. Kevin, habitant du quartier de Noailles, milite depuis six ans au sein du collectif créé par les voisins des victimes. Tous les trois témoigneront à la barre lors du procès qui s’ouvre ce jeudi.
«C’est surtout la responsabilité des élus qui est en cause»
Frédéric Tchalian, 42 ans, ancien résident du numéro 70 délogé le jour de la catastrophe
«C’est un peu paradoxal : j’attends beaucoup de ce procès, que les responsables du drame soient désignés, pour la mémoire des victimes, et en même temps j’essaie de ne pas avoir trop d’espoir pour ne pas être déçu. Pour moi, c’est surtout la responsabilité des élus qui est en cause, ceux sur les bureaux desquels des rapports ont été posés les alertant de la situation. Vont-ils éternellement pouvoir se cacher derrière leur fonction ? J’avais interpellé dès 2015 la mairie de secteur sur ses réseaux sociaux ou par mail sur l’état de l’immeuble, qui était juste en face de ma fenêtre [et s’est effondré]. Mes interlocuteurs se sont montrés méprisants, m’ont traité d’affabulateur. C’est déjà très frustrant, car le seul élu qui sera jugé [Julien Ruas, adjoint au maire chargé de
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