Le nombre de salariés au smic a reculé en 2024

Après avoir atteint un record en 2023 du fait de l’inflation et de grilles salariales qui ne suivaient pas dans les branches et les entreprises, la proportion de travailleurs au salaire minimum a commencé à refluer, mais elle reste élevée.

La «désmicardisation» promise par Gabriel Attal ? Quand il l’a promise en janvier, elle avait déjà démarré, sans que son gouvernement y soit pour grand-chose, apprend-on dans l’étude annuelle de la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) du ministère du Travail sur la revalorisation du smic survenue en début d’année. Ainsi, au 1er janvier 2024, date à laquelle le salaire minimum a été revalorisé de 1,1 % (atteignant 11,65 euros par heure) pour suivre l’inflation, «2,7 millions de salariés du secteur privé non agricole [en ont] bénéficié directement», ce qui représentait 14,6 % du total. Un an plus tôt, ils avaient été plus de trois millions dans ce cas, soit 17,3 %, un record historique. Il n’empêche que «malgré son repli après deux années de nette hausse, cette proportion reste à un niveau élevé par rapport à sa tendance historique», observe la Dares. Début 2021, la proportion de salariés au smic était de 12 %.

Le différentiel entre 2023 et 2024 s’explique par une tendance plutôt positive pour les travailleurs. La hausse subite des prix, causée notamment par le contexte international, a entraîné de multiples revalorisations du salaire minimum en 2021 et 2022, faisant grimper ce dernier de 3 %