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Enquête
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Ramazan Y., qui affirme avoir été recruté par les services secrets de l’ex-république soviétique pour s’en prendre à des opposants d’Ilham Aliyev réfugiés à l’étranger, aurait fait défection et tente désormais, depuis la prison de Fresnes, d’échapper à une demande d’extradition vers Moscou, qui l’accuse de financement du terrorisme.
Depuis deux ans, de la Suède à la France, du centre de rétention de Pabrade, en Lituanie, à la gendarmerie de Beaucouzé, dans le Maine-et-Loire, Ramazan Y. raconte une histoire vertigineuse. A plusieurs de ses compatriotes, journalistes ou blogueurs azerbaïdjanais expatriés, à des policiers, à des avocats, à des magistrats, il a fait le même récit, glaçant. Ramazan Y. affirme qu’il est un ex-agent du service de sécurité intérieure de son pays, le DTX ; qu’il était missionné en Europe pour y recruter des hommes de main et pourchasser des opposants en exil au régime autocratique d’Ilham Aliyev ; qu’il a entendu fausser compagnie à ses commanditaires sitôt franchie l’entrée de l’espace Schengen, en septembre 2022.
Ce qu’il décrit est une véritable machine à punir : menacer, tabasser, voire tuer. Une mécanique infernale dirigée depuis Bakou – qui accueille ces jours-ci et jusqu’au 22 novembre la COP29 sur le climat – contre ceux qui, ayant fui le pays caucasien, persistent à fustiger depuis l’étranger le clan présidentiel et ses relais. Ramazan Y. assure n’avoir jamais appliqué les instructions qu’il recevait.
L’homme de 39 ans, entré en France en septembre 2023, y a demandé l’asile. Ses avocats ont fait valoir le risque de «persécutions de la part des autorités» azerbaï
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