Un collier de 500 diamants qui pourrait avoir un lien avec Marie-Antoinette s’arrache aux enchères

Un collier de 500 diamants qui pourrait avoir un lien avec Marie-Antoinette s’arrache aux enchères

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Un bijou du XVIIIe siècle a été vendu mercredi 13 novembre pour 4,5 millions d’euros, en dépit des incertitudes sur son origine exacte.

Achat maousse d’un morceau d’histoire ou d’une légende brumeuse ? Avec près de 500 diamants représentant un poids de 300 carats et un halo de mystère sur son histoire, un collier du XVIIIe siècle a été acquis pour 4,5 millions d’euros mercredi 13 novembre aux enchères Genève. Ce bijou de l’époque britannique géorgienne a traversé les siècles en restant intact, par «miracle», a vanté Andres White Correal, le chef du département bijouterie de Sotheby’s Europe, la maison d’enchères. «Ce bijou antique spectaculaire est un incroyable survivant de l’histoire», selon la bijouterie Sotheby’s, qui avance un lien avec Marie-Antoinette. Si la nouvelle propriétaire, qui a souhaité rester anonyme et qui a fait son offre par téléphone, est «folle de joie», selon le représentant de Sotheby’s, l’origine du collier est toutefois incertaine.

Sotheby’s rapporte que certains des diamants composant le collier proviendraient d’un bijou au cœur de «l’affaire du collier de la Reine», une retentissante affaire d’escroquerie dans la décennie précédent la Révolution française. Un cardinal désireux de se trouver dans les bonnes grâces de Marie-Antoinette avait acheté un collier somptueux pour l’offrir à la souveraine. Pour ce faire, il l’avait remis à Madame de La Motte, fausse amie de la reine mais vraie escroc : le collier disparaît, la somme d’un million et demi de livres censée régler l’achat aussi. Cette histoire avait terni un peu plus la réputation de l’épouse de Louis XVI et lui avait valu, entre autres scandales, le surnom de «Madame Déficit», alors même qu’elle était innocente dans cette histoire.

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Le joyau destiné à la reine avait été dépecé, les diamants sans doute écoulés en Angleterre d’après les historiens. Sur le collier vendu par Sotheby’s qui aurait ensuite accueilli certaines de ces pierres précieuses, on sait peu de choses. Rien sur le joaillier qui l’a conçu au XVIIIe siècle ou encore sur l’identité du client originel. Supposition : l’opulence de la pièce la réservait à des familles royales, de haute noblesse ou immensément riches.

La maison d’enchères suggère aussi une origine possible pour les diamants : «La date de fabrication de ce bijou indique [qu’ils] proviennent probablement de l’Inde et des légendaires mines de Golconda», région d’Inde, qui étaient «au XVIIIe siècle, les seules sources connues de diamants».

Des traces plus nettes à partir du début du XXe siècle

Les traces du collier en lui-même se font plus nettes à partir du «début du XXe siècle, lorsqu’il faisait partie de la collection des marquis d’Anglesey», a précisé Andres White Correal, de Sotheby’s. Des membres de cette famille britannique aristocratique ont porté le bijou deux fois en public : une fois lors du couronnement du roi George VI en 1937 et une fois lors de celui de sa fille, la reine Elizabeth II, en 1953.

«Avec des diamants d’une qualité exceptionnelle provenant des légendaires mines indiennes de Golconda, aujourd’hui disparues, l’histoire d’un lien possible avec Marie-Antoinette et le fait qu’il ait été porté lors de deux couronnements, tout cela rend ce collier vraiment spécial», a commenté Tobias Kormind, directeur de 77 Diamonds, le plus grand bijoutier en ligne d’Europe. Pour Andres White Correal, le succès de cette pièce décrit «une niche sur le marché pour les bijoux historiques avec de fabuleuses provenances […] Les gens n’achètent pas seulement l’objet, ils achètent aussi toute l’histoire qui y est attachée». Celle qu’on leur vend, tout du moins.

Libération

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