Les Etats-Unis s’opposent à l’accord de cessez-le-feu de l’ONU, près de 44 000 morts à Gaza, des tensions entre Israël et l’Irak… Ce qu’il faut retenir du conflit au Proche-Orient ce mercredi 20 novembre – Libération

L’essentiel des informations sur la guerre entre le Hamas et Israël ce mercredi 20 novembre.

L’essentiel des actualités autour du conflit au Proche-Orient compilées par la rédaction de Libération.

Les Etats-Unis s’opposent à l’accord de cessez-le-feu à Gaza proposé par le Conseil de sécurité de l’ONU

Ce mercredi, les Etats-Unis ont empêché le Conseil de sécurité de l’ONU d’appeler à un cessez-le-feu «immédiat, inconditionnel et permanent» à Gaza. Ils ont exprimé à nouveau leur véto, en soutien avec leur allié israélien. Avant le vote, des diplomates estimaient déjà que cette dernière version du texte, préparé par dix membres élus du Conseil, pouvait provoquer la colère d’Israël et être bloquée par un nouveau véto américain. Ce qui n’a pas manqué. Juste avant le vote, l’ambassadeur israélien à l’ONU, Danny Danon, dénonçait un texte «honteux», et considérait que les Nations Unies liaient «les mains de l’Etat d’Israël dans la protection de ses citoyens». Il avait ajouté ne pas vouloir arrêter «le combat tant que nous n’aurons pas ramené à la maison tous les hommes et femmes kidnappés.» 97 otages israéliens sont toujours détenus à Gaza, dont 34 déclarés morts par l’armée. Le texte proposait par le Conseil de sécurité de l’ONU ce mercredi proposait une «libération inconditionnelle des otages». De quoi provoquer l’ire de Majed Bamya, l’ambassadeur palestinien adjoint à l’ONU. Il n’y a «aucune justification possible» au veto américain à un projet de résolution du Conseil de sécurité de l’ONU pour un cessez-le-feu à Gaza, destiné à «stopper les atrocités», a-t-il déclaré. «Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels», a-t-il lancé en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué par les Américains n’était que «le strict minimum».

Cessez-le-feu entre le Liban et Israël : l’Etat Hébreu veut conserver une «liberté d’action»

Le chef du Hezbollah libanais s’est prononcé ce mercredi, assurant qu’il refuserait un accord de cessez-le-feu s’il viole «la souveraineté» du Liban. De son côté, Israël a affirmé que tout accord de trêve devrait laisser à son pays une «liberté d’action» contre le Hezbollah. Gideon Saar, ministre israélien des Affaires étrangères, a ajouté : «nous devrons pouvoir agir à temps, avant que les problèmes ne se développent.» De son côté, Naïm Qassem, dirigeant du Hezbollah, affirme qu’«Israël ne peut pas nous imposer ses conditions» et exige «l’arrêt total de l’agression et la préservation de la souveraineté» du Liban.

La Jordanie envoie huit hélicoptères chargés d’aide humanitaire pour Gaza

L’armée jordanienne a annoncé avoir envoyé huit hélicoptères en destination de Gaza. Ils sont chargés de sept tonnes d’aide humanitaire, notamment de médicaments, de matériel médical de produits alimentaire et d’articles pour enfants. Les colis humanitaires seront remis au Programme alimentaire mondial, afin d’aider les habitants d’un territoire dévasté par la guerre entre le mouvement islamiste palestinien Hamas et Israël, et également menacé de famine, selon l’ONU.

L’Irak accuse Israël de chercher des «prétextes» pour justifier une attaque contre son territoire

Israël est accusé par le gouvernement irakien de chercher des «prétextes» pour «justifier» une «agression» future contre son territoire. Ces déclarations font écho à une lettre de la diplomatie israélienne, qui réclamait à l’ONU une «action immédiate» pour stopper des attaques menées par des groupes armés irakiens. Quotidiennement, des tirs de drones contre Israël sont revendiqués par les groupes armés pro iraniens de la «Résistance islamique en Irak», qui assurent mener ces attaques en solidarité avec Gaza. Mais mardi soir dans un communiqué, Bagdad a «rejeté catégoriquement la plainte formulée par les autorités de l’entité sioniste contre l’Irak». Le pays appelle à une «réunion urgente» du Conseil de sécurité nationale du gouvernement.

43 985 morts à Gaza selon le ministère de la Santé du Hamas

Depuis le début de la guerre avec Israël, 43 985 personnes ont perdu la vie à Gaza, selon le dernier bilan du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas. Au moins 13 personnes ont été tuées ces dernières 24 heures, précise le communiqué, ajoutant que 104 092 personnes avaient été blessées dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre.

«Plus de 100 cibles terroristes» visées par l’armée israélienne au Liban en un jour

Tsahal a annoncé ce mercredi avoir mené une opération ayant «frappé plus de 100 cibles terroristes» en 24 heures au Liban. Dans un communiqué, l’armée israélienne énumère avoir notamment visé des «lanceurs, des dépôts d’armes, des centres de commandement et des structures militaires.» Elle précise avoir «éliminé» deux commandants du Hezbollah dimanche 17 novembre, qui seraient selon elle responsables «d’attaques terroristes contre des civils israéliens». Cette annonce survient alors que l’émissaire américain, Amos Hochstein, se trouvait encore à Beyrouth pour négocier une proposition de trêve. Ce dernier a annoncé ce mercredi poursuivre ses entretiens en Israël dans l’objectif de parvenir à un cessez-le-feu.