Trois mois après la réélection contestée du président vénézuélien Nicolas Maduro, Washington met la pression.
« Le peuple vénézuélien s’est très clairement exprimé le 28 juillet. Il a fait de M. Gonzalez son président élu », a écrit le secrétaire d’État, Antony Blinken, sur Twitter, en rappelant que « la démocratie exige le respect de la volonté des électeurs ».
M. Gonzalez a également remercié M. Blinken pour sa déclaration. « Ce geste honore le désir de changement de notre peuple et le geste civique que nous avons accompli ensemble le 28 juillet », a écrit le candidat unitaire de l’opposition vénézuélienne.
Antony Blinken a écrit son message de Rio de Janeiro (où se tenait le G20), après s’être réuni avec plusieurs homologues d’Amérique latine et d’Europe pour évoquer la situation au Venezuela.
Des résultats techniquement douteux
Ni Washington, ni Bruxelles, ni l’immense majorité des pays latino-américains n’ont reconnu la réélection de M. Maduro. Le Conseil national électoral vénézuélien, qui au soir du 28 juillet avait proclamé des résultats techniquement douteux, n’a jamais fourni le détail des chiffres annoncés.
Les États-Unis n’ont jamais douté de la victoire de l’opposition, mais ils n’avaient pas donné le titre de « président élu » à M. Gonzalez.
La manœuvre diplomatique n’est pas sans rappeler celle de janvier 2019. Donald Trump, qui est alors au pouvoir, refuse de reconnaître la réélection de M. Maduro. Il suit la logique de l’opposition – qui a boycotté le scrutin – et reconnaît comme « président légitime » du Venezuela le jeune président de la chambre des députés, Juan Guaido, autoproclamé « président par intérim ». L’expérience tourne court et l’enthousiasme suscité par M. Guaido s’étiole rapidement.
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