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Scrutin outre-Rhin
Le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius, seul rival sérieux d’Olaf Scholz au sein du parti social-démocrate, renonce ce jeudi 21 novembre à mener la bataille des législatives anticipées de fin février.
Personnalité politique la plus populaire du pays et seul rival sérieux d’Olaf Scholz au sein du parti social-démocrate, le ministre allemand de la Défense Boris Pistorius a annoncé ce jeudi soir ne pas être «disponible» pour mener la bataille des législatives anticipées de fin février.
«Je ne suis pas disponible pour la candidature au poste de chancelier fédéral», a-t-il déclaré dans une vidéo mise en ligne ce jeudi soir par le parti SPD sur YouTube, laissant ainsi le champ libre à l’actuel chancelier, Olaf Scholz, pour tenter de se succéder à lui-même.
Dans la vidéo, Boris Pistorius apporte son soutien au chancelier allemand, même si Olaf Scholz, à l’inverse du ministre de la Défense, se classe pourtant en dernière position dans les baromètres nationaux de popularité. Les derniers sondages prédisent une déroute électorale au parti social-démocrate. «Nous avons avec Olaf Scholz un chancelier excellent», a assuré néanmoins face caméra Boris Pistorius, 64 ans, «c’est le bon candidat à la chancellerie.»
«Une incertitude croissante dans le SPD» qui prend fin avec le retrait de Pistorius
La prise de position du ministre de la Défense allemand met fin à une incertitude croissante qui suscitait de forts remous au SPD, menacé de divisions à l’approche de législatives provoquées par l’implosion de la coalition gouvernementale début novembre.
Certains élus du parti étaient sortis du rang ces derniers jours pour réclamer qu’Olaf Scholz ne conduise plus le SPD aux élections, à la lumière des enquêtes d’opinion donnant l’opposition conservatrice largement en tête avec plus de 30 %, devant l’extrême droite. Ces discussions ont «provoqué une incertitude croissante dans le SPD ainsi que des irritations parmi les électeurs», a jugé Boris Pistorius.
Selon un sondage réalisé par l’institut Infratest Dimap pour la chaîne de télévision ARD et publié jeudi soir, juste avant l’annonce du ministre de la Défense, 60 % des Allemands voyaient en Boris Pistorius un bon candidat pour le SPD, contre seulement 21 % pour Scholz.
Pour tenter d’être réélu, Olaf Scholz compte appliquer la même tactique qu’en 2021 lorsqu’il avait promis une hausse du salaire minimum pour se poser en gardien de la protection sociale. Alors que personne ne le donnait gagnant, il avait alors réussi une remontée inattendue face au candidat conservateur, arrivant devant lui au final. A trois mois du scrutin, l’avance de l’Union chrétienne-démocrate (CDU) est néanmoins de plus de 15 points (33 % contre 16 % pour le SPD).
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