Justice : François Ruffin au bal des barbouzes

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Accusé d’avoir espionné le député, qui était alors journaliste, ainsi que son association Fakir, Bernard Squarcini, l’ancien patron du renseignement intérieur, a assuré ne pas avoir commis d’illégalité au profit de LVMH.

C’est l’audience des infiltrés, des identités d’emprunt, des opérations sous couverture… Au procès de Bernard Squarcini, l’ancien patron du renseignement intérieur, et d’une série d’anciens policiers, agents du contre-espionnage, magistrat ou barbouze privé, seuls des hommes sont jugés. Tous sont consultants, la plupart se drapent dans leur activité «d’intelligence économique». L’un des prévenus se dit «journaliste». Ce Franco-Libanais arbore une carte de presse «américaine dédiée pour l’Europe», vante-t-il en dégainant de sa saharienne, comme un sésame, ce papier qui ne vaut rien en France. «Je suis le seul journaliste à avoir interviewé deux fois Oussama ben Laden», plastronne-t-il en roulant les «r» dans sa diction à «l’arménienne».

Avec sa mine de bouledogue et le chapelet qu’il triture machinalement pendant l’audience, on imagine celui qui dit avoir été une petite main «de la DGSE», prenant le thé avec une source aux confins d’un pays du Golfe. Mais sûrement pas au contact des activistes sociaux de Fakir, l’association longtemps animée par François Ruffin, qu’il a fréquentée, contre rémunération, avant de se faire démasquer, probablement à cause d’un comportement bizarre. «Tu

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