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Expo
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A Ivry-sur-Seine, une exposition du Centre d’art contemporain fait dialoguer l’héritage des écrivaines et militantes Audre Lorde, Toni Morrison et Angela Davis avec des artistes et des collégiens.
Tout le monde ne le sait pas, mais quand Angela Davis a retrouvé sa liberté, après plus d’un an d’enfermement, Toni Morrison l’attendait, à la sortie de sa prison new-yorkaise. L’autrice de l’Œil le plus bleu est aussi la première à publier la militante des Black Panthers, peu après. Et lorsque sort en 1974 le deuxième roman de Toni Morrison, Sula, c’est la poétesse Audre Lorde qui lui adresse une lettre de remerciements. C’est aux liens intellectuels, d’amitié ou de simple estime unissant ces figures que s’intéresse une exposition du Centre d’art contemporain d’Ivry-sur-Seine (le Crédac).
L’une des commissaires, Elvan Zabunyan, s’est immergée dans les archives des correspondances des trois afroféministes. Aux échanges entre elles, mais aussi avec leurs éditeurs, leurs admirateurs (même minots, dans le cas d’Angela Davis), leurs amies, leurs mères. Décaler le regard de leurs œuvres permet, pour la spécialiste, qui vient de publier Réunir les bouts du monde. Art, histoire, esclavage en mémoire du monde (éditions B42, octobre 2024) et avait
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