Les titres-restaurant continuent de bénéficier largement au secteur de la restauration

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Part du gâteau

Dans une étude révélée ce lundi 25 novembre, la Commission nationale des titres-restaurant révèle les habitudes de dépenses des bénéficiaires. Le secteur de la restauration reste largement en tête mais des pistes d’amélioration existent.

Au-delà des polémiques récurrentes. Les titres-restaurant ont permis aux commerces qui les acceptent de bénéficier de 14 milliards d’euros, a révélé, ce lundi 25 novembre, une étude menée par la Commission nationale des titres-restaurant (CNTR) en partenariat avec la société de conseil C-Ways. Le détail des lieux de dépense est rassurant pour la restauration – traditionnelle comme rapide – qui arrive première du classement avec 8,6 milliards d’euros récoltés sur l’année grâce à ces fameuses cartes déjeuners. C’est 2,9 milliards d’euros pour les grandes et moyennes surfaces, juste devant les commerces de proximité (boulangeries, traiteurs), qui ont droit eux aussi à leur part du gâteau, avec 2,5 milliards récoltés.

Depuis 2022, pour lutter contre la vie chère, les 5,4 millions de salariés qui perçoivent des titres-restaurant peuvent acheter avec leur carte des produits non consommables immédiatement, comme la farine, les pâtes, les haricots surgelés, etc. L’annonce du renouvellement de ce dispositif jusqu’en 2026 inquiète les restaurateurs. Face à leurs réactions, l’étude se veut rassurante, avançant que seulement 25% des produits achetés en 2023 dans les grandes et moyennes surfaces seraient des denrées qui nécessitent une préparation à la maison. Les 75% restants le sont pour des «préparations alimentaires immédiatement consommables», une possibilité existant «depuis le milieu des années 80», rappelle l’étude.

«Le dispositif est également un pilier pour l’emploi», souligne le communiqué qui présente l’étude. Parmi les 100 000 contrats de travail soutenus par les titres-restaurant, 40 000 pourraient disparaître si ce dispositif était supprimé. Le secteur de la restauration serait le plus «gravement affecté», mais «les commerces alimentaires indépendants et leurs écosystèmes» aussi, juge l’instance de référence. Plus particulièrement, dans «les zones rurales et périurbaines, où les commerces de proximité dépendent largement de ces flux financiers», précise-t-elle.

«Le coût réel d’un repas équilibré est estimé entre 12 et 19 euros»

Outre les salariés, les restaurateurs, les commerces de proximité et les grandes surfaces, un acteur à ne pas négliger profite largement de ces titres-déjeuner : l’Etat. D’après l’étude, les comptes publics récupèrent «3 milliards d’euros par an via la TVA, les cotisations sociales et patronales, ainsi que les impôts sur les sociétés et sur les revenus». Un sacré pactole qui revient finalement à 845 millions d’euros par an de bénéfice net.

Cette rentrée d’argent est inégale en fonction du lieu de dépense des cartes titres-restaurant. Chaque euro dépensé dans un commerce de bouche «génère» 53 centimes de «recettes sociales et fiscales». Alors que, pour la même somme, un euro dépensé dans la distribution alimentaire engendre seulement 10 centimes. A la fin, l’écart est important : 2 milliards d’euros contre 300 millions.

Face aux différents enjeux, la CNTR recommande de revoir le montant mis à disposition chaque jour pour déjeuner. Actuellement à 8,75 euros en moyenne, «le coût réel d’un repas équilibré [est] estimé entre 12 et 19 euros selon les régions et les types de restauration». Pour améliorer le dispositif, l’instance souhaiterait «une différenciation des plafonds selon les usages (restauration vs grande distribution)», ouvrir à «d’autres catégories de travailleurs que les salariés», «une augmentation progressive de la valeur faciale [indiquée, ndlr]» et une «réflexion sur une augmentation de la part patronale dans le cofinancement (au-delà des 60% actuels)». Des titres-restaus plus généreux et financés de manière plus importante par les entreprises, c’est oui.

Libération

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