## La COP29 : Un accord minimal face aux limites inhérentes
Après la clôture de la 29ᵉ conférence des Nations unies sur le climat (COP29) à Bakou, en Azerbaïdjan, Stefan Aykut, sociologue et politiste à l’université de Hambourg, revient sur l’utilité et les limites de ces conférences.
### Un accord minimal pour sauver la face
“C’est un accord minimal”, déclare Aykut. “On a sauvé la face à un moment où les politiques climatiques traversent une crise existentielle.” L’accord prévoit la mobilisation de 300 milliards de dollars par an par les pays développés pour financer la transition et l’adaptation dans les pays en développement.
### Un sacrifice pour la transition énergétique
Pour parvenir à un résultat, les pays ont sacrifié une discussion réelle sur la sortie des énergies fossiles, principale cause du réchauffement. La mise en œuvre de l’accord de Dubaï de 2024, prévoyant une transition hors des énergies fossiles, a été reportée. “C’est un contrecoup important”, souligne Aykut.
### Les pays en développement pris en otage
Les pays en développement ont accepté cet accord, qu’ils considèrent comme insuffisant, en raison de leur manque de choix. Leurs demandes de financement étaient jugées irréalistes. Ils sont pris dans un marchandage entre les pays du Nord, réticents à fournir des fonds importants, et les nouveaux grands émetteurs du Sud, qui ne veulent pas entendre parler de la réduction des énergies fossiles.
### L’attachement au multilatéralisme
Malgré les difficultés, la COP29 a montré que le multilatéralisme n’est pas mort. Les pays en développement ont voulu éviter un conflit supplémentaire sur la finance.Le Monde
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