Pour la COP 16 biodiversité, des animaux interprètent l’hymne national colombien

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A quelques jours du lancement en Colombie de la COP 16, le 21 octobre, les organisateurs ont révélé une musique sans aucun son produit par l’homme. A la place, leur très riche biodiversité : 41 oiseaux, quelques autres mammifères et d’autres bruits de la nature.

Imaginez des animaux reprendre la Marseillaise. La chose n’a rien de fictionnel pour la Colombie : les sons et cris d’une quarantaine d’oiseaux, de grenouilles, et même d’un jaguar dans leur habitat naturel ont été spécialement enregistrés pour composer une version unique du chant national colombien. Ce projet musical et politique, diffusé pour la première fois ce mercredi 16 octobre sur les réseaux sociaux, ne relève pas du hasard pour le pays qui possède la plus grande biodiversité d’oiseaux au monde et qui accueillera la 16e édition de la Conférence des parties de la Convention sur la diversité biologique (COP 16), à compter du 21 octobre jusqu’au 1er novembre, à Cali (dans le sud-ouest du pays).

En plus des «cui-cui» et du «grr» du jaguar, on reconnaît le cri «d’une baleine dans le Pacifique, qui a un son incroyable», s’est enthousiasmé sur une radio locale le producteur de musique Miguel de Narváez, chargé de mixer les sons. La ritournelle se veut, selon le professionnel, être un «hommage à la biodiversité» de la Colombie, pays riche de montagnes, de mer et de forêt amazonienne. Pour ça, «nous avons aussi capturé des sons de la nature, du vent, de la mer et de la pluie pour enrichir encore plus l’atmosphère», a-t-il précisé.

Pour réaliser ce projet, Miguel de Narvaez, a dû installer son studio d’enregistrement à ciel ouvert. Accompagné d’une équipe de biologistes, le compositeur a parcouru les régions colombiennes des Caraïbes, du Pacifique, des plaines amazoniennes et andines en altitude pour enregistrer cette anthologie de sons à l’aide de microphones «très sophistiqués». «Nous avons commencé par tout enregistrer, autant que possible, puis nous avons déterminé quels oiseaux étaient dans les tonalités dont nous avions besoin pour retrouver celle originale de l’hymne national», a expliqué Miguel de Narvaez.

Une communication travaillée

A l’occasion de ce forum international sur la préservation de la diversité biologique, l’hôte colombien a lancé ces derniers jours plusieurs clips vantant les beautés naturelles, les richesses animales et la diversité culturelle de la Colombie. Les équipes ont aussi conçu un hymne pour la COP 16 qui scande le slogan «paix avec la nature» sur le rythme des instruments de musique locaux : la marimba, un xylophone latino-américain, des tambours et encore d’autres sons du Pacifique colombien. L’inirida, une fleur endémique amazonienne connue pour sa résistance aux inondations et aux sécheresses, et sa capacité d’adaptation, sera l’emblème de cet événement international.

Selon le Fonds mondial pour la nature (WWF), la Colombie «possède la plus grande diversité d’oiseaux au monde : un total de 1 935 espèces d’oiseaux identifiées à ce jour». Elle est suivie par le Pérou, avec 1 879 espèces, selon un rapport officiel publié cette année. Dans le monde, les populations d’animaux sauvages se sont réduites en moyenne de 73 % en 50 ans, selon le WWF.

Libération

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