L’intersyndicale de la SNCF maintient son appel à la grève à compter du 11 décembre au soir

L’intersyndicale de la SNCF maintient son appel à la grève à compter du 11 décembre au soir

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Après une journée de mobilisation peu suivie le jeudi 21 novembre, les syndicats de la SNCF appellent à se mettre de nouveau en grève à partir du mercredi 11 décembre, menaçant ainsi les vacances à Noël.

«On passe à l’acte 2». Tous les syndicats de la SNCF ont appelé lundi 25 novembre les cheminots à se mettre en grève à partir du 11 décembre à 19 heures principalement pour réclamer un moratoire sur le démantèlement de Fret SNCF. Mais aussi pour protester notamment contre les modalités de l’ouverture à la concurrence des lignes régionales. «Les cheminots ont affiché, par leur participation à la grève, leur détermination à gagner sur les revendications exprimées par l’intersyndicale, leur attachement au service public, à l’unité sociale, et plus largement à l’intérêt général», écrivent les centrales dans un communiqué.

L’ensemble des syndicats du groupe ferroviaire «appellent le gouvernement à convoquer sans tarder une réunion tripartite de négociation s’il veut éviter la grève», alors qu’une première journée de mobilisation organisée jeudi a été moyennement suivie. «Dans le cadre de cette rencontre, les organisations syndicales […] exigeront la tenue d’un moratoire concernant l’avenir de Fret SNCF, affirme l’intersyndicale dans un courrier adressé à Jean-Pierre Farandou ce lundi. De plus, elles porteront les revendications et inquiétudes de l’intersyndicale concernant l’avenir du Réseau, de son financement et de son unicité […] Lors de cette prochaine rencontre, le Ministre aura à apporter des garanties sur ce point central qui conditionne largement les capacités de développement du service public, tant de voyageurs que de marchandises.»

Démantèlement du fret

«Il est impensable et irresponsable de liquider un acteur public majeur et indispensable à la décarbonation des transports», déplorent-ils alors que Fret SNCF, leader français du transport de marchandises sur rail, doit disparaître le 1er janvier au profit de deux nouvelles filiales, moyennant une cure d’amaigrissement. Les 500 cheminots non conservés — sur 5 000 — seront tous reclassés dans d’autres sociétés du groupe, a promis la SNCF. Mais les syndicats veulent croire qu’il y a une marge de négociation avec le nouvel exécutif européen et notamment Teresa Ribera, commissaire chargée de la transition écologique et de la concurrence.

Le démantèlement de Fret SNCF résulte de l’ouverture d’une enquête de la Commission européenne pour des aides publiques illégales et a été négocié par le gouvernement français afin d’éviter des poursuites. L’intersyndicale s’inquiète aussi du transfert de 1 200 cheminots dans des filiales du groupe en décembre, là où le marché des trains régionaux (TER) s’est ouvert à la concurrence. «C’est un choix dogmatique assumé par le président [Jean-Pierre] Farandou visant à préserver les marges de la SNCF au détriment des acquis sociaux des cheminots», expriment les syndicats, qui redoutent une refonte des règles encadrant l’organisation du temps de travail.

Enfin, les syndicats de cheminot demandent une «loi de programmation pluriannuelle» pour financer l’entretien du réseau et «développer le transport de marchandises et de voyageurs». Et après une journée de mobilisation peu suivie, ils menacent cette fois-ci d’une grève reconductible si aucune réponse n’est apportée à leurs revendications.

Libération

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