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TRIBUNE
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Pour l’écrivain Nadir Dendoune, peu importent les idées de Boualem Sansal, le défendre est une nécessité, car la justice ne peut dépendre de nos affinités et de nos détestations. Ce qui menace l’Algérie, ce n’est pas un écrivain, c’est la peur de la contradiction.
Alors, vous avez arrêté Boualem Sansal. A 75 ans, à l’aéroport d’Alger, comme s’il était un criminel en cavale. Pourquoi ? Parce qu’il a dit des absurdités qui vous déplaisent ?
Mettons les choses au clair : certaines des idées de Boualem Sansal m’indignent, comme sa reprise de la théorie du «grand remplacement», une idée propagée par l’extrême droite. Son soutien ouvert au gouvernement israélien de Nétanyahou est intolérable. Mes cousins en Algérie sont vent debout, notamment face à ses récentes déclarations dans le média français d’extrême droite Frontières, où Sansal remet en cause selon eux «l’existence, l’indépendance, l’histoire, la souveraineté et les frontières de l’Algérie». Pour eux, cela relève clairement du négationnisme. L’un d’eux m’a dit : «Nadir, ce qu’il dit sur l’Algérie, c’est comme ce que Zemmour a dit, à propos de Pétain qui aurait “sauvé” des Juifs français. C’est une insulte historique, un mépris insoutenable.»
Alors oui, défendre un type pareil n’est pas agréable. Mais c’est une question de principe. Je suis contre tous les colo
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