ArcelorMittal va fermer deux sites à Reims et Denain : 136 emplois en jeu

ArcelorMittal va fermer deux sites à Reims et Denain : 136 emplois en jeu

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Le groupe sidérurgique a confirmé ce lundi 25 novembre aux représentants du personnel son intention de fermer deux de ses sites français d’ici au mois de juin 2025.

Le couperet est tombé. Le groupe sidérurgique ArcelorMittal a confirmé ce lundi 25 novembre la fermeture de ses centres de services de Reims (Marne) et de Denain (Nord), qui emploient un total de 136 personnes. 112 salariés travaillent sur le site de Reims et 24 à Denain (Nord), selon les syndicats. Cela représente près d’un quart des effectifs en France d’ArcelorMittal Centres de services, filiale spécialisée dans le commerce de gros de métaux et minéraux aux entreprises.

«L’arrêt de la production est prévu en juin», a fait savoir l’intersyndicale (CGT, FO, CFDT, CFE-CGC) dans un communiqué publié ce lundi, à l’issue d’un comité social et économique (CSE) à Reims. «Pour certaines fonctions support, les départs sont prévus dès avril», ajoute-t-elle. Selon cette source, 19 reclassements vont être proposés dans d’autres sites. «Huit postes actuellement occupés par du personnel intérimaire seront également proposés» au sein d’un site en Haute-Saône et «20 offres ont été listées» pour des reclassements au sein d’autres entités du groupe, continue le communiqué.

ArcelorMittal avait indiqué la semaine dernière que les centres de Reims et Denain souffraient d’une «forte baisse d’activité» chez ses clients dans l’industrie et l’automobile, «qui s’est accélérée ces derniers mois».

Feu de palettes

Une centaine de salariés se sont mobilisés lundi à la mi-journée devant le site de Reims, en amont du CSE. Des salariés en tenues de travail ont allumé un feu de palettes, tandis qu’une locomotive ArcelorMittal, klaxon enclenché, a été avancée sur la route, perturbant la circulation. L’intersyndicale appelle les salariés des huit sites français d’ArcelorMittal Centres de services à se mobiliser mardi.

A Denain, ils doivent être rejoints par une cinquantaine de membres de la CGT d’ArcelorMittal Dunkerque, où l’inquiétude grandit après des annonces faites ces derniers jours par le groupe et le gouvernement. ArcelorMittal a demandé ce lundi à l’Union européenne de protéger la compétitivité de l’acier européen, mettant dans la balance ses projets de décarbonation sur le continent, qui impliquent plusieurs milliards d’euros d’investissements.

Cela inclut notamment Dunkerque, où ArcelorMittal a décidé «de reporter son investissement dans la décarbonation du site», selon le ministre délégué chargé de l’Industrie, Marc Ferracci.

Libération

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