Diplomate britannique expulsé de Russie, frappes avec des missiles américains, Kyiv accuse Moscou d’«activités génocidaires»… L’actu de la guerre en Ukraine ce mardi 26 novembre

L’essentiel des informations sur la guerre en Ukraine ce mardi.

La Russie expulse un diplomate britannique pour «espionnage»

La Russie a annoncé ce mardi expulser un diplomate britannique, accusé d’espionnage et d’avoir communiqué de «fausses» informations personnelles aux autorités à son arrivée dans le pays, et convoquer dans la foulée l’ambassadeur britannique Nigel Casey, un nouvel incident diplomatique entre les deux pays en plein conflit en Ukraine. Les services secrets russes (FSB) ont dit avoir trouvé «des signes d’activités d’espionnage et subversives exercées par ce diplomate», ont rapporté les agences de presse russes, précisant qu’il avait «deux semaines» pour quitter le territoire russe. Le diplomate en question, présenté par le FSB comme étant «le deuxième secrétaire du département politique de l’ambassade britannique à Moscou», a «délibérément présenté de fausses informations [sur son activité] lorsqu’il a obtenu l’autorisation d’entrer dans notre pays, violant ainsi la loi russe». Londres dénonce des accusations d’espionnage «infondées». La Russie a annoncé le même jour interdire d’entrée sur son territoire une dizaine de ministres britanniques, en présentant cette décision comme une réponse aux politiques «russophobes» du Royaume-Uni. Parmi les personnes visées figurent la ministre des Finances, Rachel Reeves, la vice-Première ministre, Angela Rayner, la ministre de l’Intérieur, Yvette Cooper, et plus d’une douzaine d’autres hauts responsables politiques du nouveau gouvernement travailliste.

La Russie a attaqué l’Ukraine dans la nuit avec un nombre «record» de 188 drones

L’Ukraine a annoncé ce mardi 26 novembre avoir été la cible dans la nuit d’une attaque russe d’une ampleur record avec 188 drones de combat. Selon Kyiv, ils ont endommagé des immeubles résidentiels ainsi que des «infrastructures essentielles». L’armée de l’air ukrainienne a révélé, dans un communiqué publié sur Telegram, que «dans plusieurs régions, des maisons et immeubles résidentiels ont été endommagés». Elle a également dévoilé que quatre missiles balistiques avaient aussi été lancés par la Russie.

Moscou rapporte deux nouvelles frappes ukrainiennes à l’aide de missiles américains AtacMS

La Russie a rapporté mardi avoir été visée de nouveau ces derniers jours par deux frappes ukrainiennes réalisées à l’aide de missiles américains AtacMS, une arme contre laquelle Moscou a promis une réplique sévère. Selon le ministère russe de la Défense, les forces ukrainiennes ont frappé des «installations» dans la région russe frontalière de Koursk le 23 novembre près du village de Lotarevka, à 37 kilomètres au nord-ouest de la ville de Koursk, et le 25 novembre contre l’aérodrome de Koursk-Vostochny. Le ministère a reconnu, fait rare, que plusieurs missiles ont «atteint leurs cibles» et fait état de deux militaires russes blessés et d’un radar endommagé. «Le ministère de la Défense de la fédération de Russie surveille la situation et prépare une réponse», a-t-il indiqué dans un communiqué.

Kyiv accuse la Russie de mener des «activités génocidaires» avec des mines antipersonnel

La Russie mène des «activités génocidaires» en utilisant des mines antipersonnel en Ukraine, a affirmé mardi un représentant du ministère ukrainien de la Défense, lors d’un sommet international au Cambodge. Moscou a disséminé ces charges explosives dans «les villes, les exploitations agricoles, les stations de transport public», a accusé Oleksandr Riabtsev, affirmant que ces menaces concernaient des régions où résident quelque six millions d’Ukrainiens.

Un peu plus tôt dans la journée, Kyiv a annoncé qu’elle renonçait à son engagement de détruire ce qu’il reste du stock de près de six millions de mines antipersonnel hérité de l’époque soviétique, pris dans le cadre de la convention d’Ottawa.

L’Ukraine accuse la Russie d’avoir exécuté cinq soldats qui se sont rendus

L’Ukraine a accusé ce mardi les forces russes d’avoir tué par balles cinq soldats ukrainiens qui s’étaient rendus dans la région de Donetsk, sur le front Est. Les faits se sont produits le 13 novembre dans le village de Petrivka, près de Pokrovsk, a indiqué dans un communiqué le parquet régional de Donetsk. «Cinq militaires ukrainiens ont reculé et se sont cachés dans une maison, qui a ensuite été encerclée par l’ennemi», a précisé le parquet. Les soldats russes «les ont faits prisonniers et les ont forcés, sans arme, à sortir de l’abri et à s’allonger sur le sol» avant de les exécuter «à l’arme automatique», a-t-il poursuivi.

Les autorités ukrainiennes ont ouvert une enquête pour «crime de guerre» et «meurtre prémédité», a indiqué le parquet général. La Russie n’a pas répondu à ces accusations dans l’immédiat.

Un tribunal russe ordonne l’arrestation d’une journaliste de France 24 qui s’est introduite dans la région de Koursk

Un tribunal russe a ordonné l’arrestation de Catherine Norris Trent, grand reporter pour la chaîne d’information France 24, accusée d’avoir pénétré illégalement dans la région russe de Koursk, en partie contrôlée par l’Ukraine, a-t-on appris ce mardi 26 novembre via l’agence de presse russe Tass, citée par Reuters.

Le 7 octobre, les services de sécurité russes avaient annoncé avoir ouvert une enquête contre la journaliste franco-britannique et son homologue suisse Kurt Pelda (CH Media) pour avoir «franchi illégalement la frontière de la Fédération de Russie dans la région de Koursk». La journaliste, basée à Paris, avait pénétré en septembre dans la région avec l’armée ukrainienne afin de réaliser un reportage.