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Bernard Arnault fond sur le Paris FC. La holding familiale du milliardaire, Agache, a annoncé ce jeudi 17 octobre qu’elle entrait «en négociations exclusives en vue de l’acquisition d’une participation majoritaire dans le Paris FC» et que le groupe Red Bull était discutait aussi «pour l’acquisition d’une participation minoritaire». Selon une source proche du dossier, la famille du patron de LVMH devrait dans un premier temps détenir 55 % du club et la marque autrichienne 15 %. Quant à l’homme d’affaires Pierre Ferracci, président depuis 2012 du club de Ligue 2, il garderait 30 % du capital avant de céder ses parts en 2027 à la famille Arnault, qui possèderait alors 85 % du club.
«Avec l’arrivée de Agache comme actionnaire majoritaire du club, le club va changer de dimension et viser de nouveaux succès», affirme la holding familiale des Arnault, dans un communiqué. Le groupe «compte ramener progressivement l’équipe masculine dans l’élite du football masculin» avec «la même ambition» pour l’équipe féminine, qui évolue déjà en première division. Elle «s’appuiera sur les équipes en place» et le président du Paris FC, Pierre Ferracci, qui par ailleurs est le père l’actuel ministre délégué à l’Industrie, Marc Ferracci.
«Avec notre soutien, ainsi que celui, précieux, de notre partenaire Red Bull, nous avons bon espoir que, progressivement, nous écrivions ensemble une belle page du football français, sans se fixer d’objectifs précis à ce stade. Le sport réserve parfois bien des surprises !», déclare le futur représentant d’Agache au sein du Conseil d’administration du Paris FC, Antoine Arnault, fils de Bernard Arnault. «Paris et l’Île-de-France constituent un vivier de talents exceptionnels dans le football qui doivent se former et grandir en premier lieu dans un club de leur région […]. Nous avons hâte de contribuer à attirer davantage de talents féminins et masculins qui viendront booster la performance des équipes» ajoute le directeur général de Red Bull en charge des projets et investissements, Oliver Mintzlaff.
Multipropriété dans le football
A terme, le rachat du Paris FC pourrait entraîner la présence en Ligue 1 d’un deuxième club parisien, avec le Paris Saint-Germain. Il pose aussi la question de la multipropriété dans le football, potentiellement dévastatrice pour l’identité et la pérennité sportive des clubs, car le groupe Red Bull contrôle déjà plusieurs équipes à travers le monde, dont le RB Leipzig en Allemagne. Red Bull «interviendra principalement dans la dimension sportive dans un rôle de conseil, qu’il s’agisse de renforcer la détection des jeunes talents à même de rejoindre le centre de formation ou de cibler les meilleurs profils capables de renforcer la compétitivité des équipes premières hommes et femmes», selon le communiqué.
«Sous réserve de finalisation de la documentation juridique, ce projet demeure soumis aux instances représentatives du personnel du Paris FC et à l’approbation de la commission de contrôle des clubs professionnels de la Direction Nationale du Contrôle de Gestion (DNCG)», est-il ajouté. Après huit journées de Championnat, le Paris FC est actuellement en tête du classement de Ligue 2.
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