Au deuxième centre de rétention administrative de Lyon, «tout est fait pour déconsidérer les personnes retenues»

Au deuxième centre de rétention administrative de Lyon, «tout est fait pour déconsidérer les personnes retenues»

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Reportage

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Projet pilote parmi les plus récents en France, le CRA 2 de Lyon fait figure de modèle pour les futurs établissements souhaités par l’Etat. Mais ses détracteurs dénoncent la violence qui y règne et les récentes annonces du ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, sur un allongement de l’enfermement inquiètent les professionnels.

Les murs ont beau être neufs, l’architecture prétendument innovante, la tension reste permanente. Au deuxième centre de rétention administrative (CRA 2) de Lyon, où sont enfermés les étrangers en attente d’expulsion du territoire, la violence connaît des pics réguliers. Le 17 novembre, un homme a agressé un policier aux frontières, occasionnant une incapacité totale de travail (ITT) de trente jours. L’assaillant, un Tunisien de 23 ans, au «profil de petit délinquant», fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire (OQTF) assortie d’une interdiction de revenir en France durant douze ans, indique une source sécuritaire. «Connu pour recel de fonds issus de la revente de stupéfiants», il avait été admis au CRA fin octobre après sa sortie de maison d’arrêt. En tentant de le maîtriser, deux autres fonctionnaires ont été blessés, entraînant respectivement «quinze et trois jours d’ITT».

L’attaque s’est produite dans le bloc 5. C’est celui qu’a visité trois jours plus tôt, le 14 novembre, la députée socialiste du Rhône Sandrine Runel, suivie par

Libération