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Reportage
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Dans cette commune tout juste remportée par le parti d’extrême droite, la plupart des sympathisants rencontrés mercredi poussent les députés RN à faire tomber Michel Barnier.
A Rognac, dans les Bouches-du-Rhône, les panneaux électoraux n’ont pas encore été rangés. Sur une affiche, un type tout juste grisonnant sourit à moitié, encadré par une Marine Le Pen et un Jordan Bardella tout joyeux. Dimanche dernier, la liste RN menée par Christophe Gonzalez a remporté les élections municipales partielles dans cette petite commune de 12 500 habitants, au bord de l’étang de Berre. Trente ans auparavant, ce sont ses voisines Vitrolles et Marignane qui avaient apporté des victoires alors inédites au parti de Le Pen père. Tout un symbole, cette fois encore : les troupes RN – floquées également RPR, la formation ressuscitée en 2023 par le député frontiste Franck Allisio – ont profité de la démission d’une dizaine de conseillers municipaux, sur fond de mauvaise gestion financière de la mairie précédemment divers droite, pour mettre le pied dans la porte.
Trois jours après le vote, la nouvelle majorité parade entre les étals du marché. Le groupe aux pin’s bleu-blanc-rouge serre des mains, sur son petit nuage. Loin, très loin des tractations qui occupent les huiles nationales autour du vote du budget. «Je vais être honnête, ça fait quatre semaines que je ne m’occupe que de Rognac, je n’ai pas trop suivi», s’excuse le nouveau maire, qui milite depuis un an au RN. S’il faut vraiment donner son avis, va pour la censure,
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