Le Black Friday, entre l’attrait du rabais et le risque de «mettre de l’argent dans des stocks dont on n’a pas forcément besoin» – Libération

En Savoie et en Isère, «Libé» a rencontré des consommateurs de plus en plus attentifs à leurs dépenses alimentaires, et ne comptent pas forcément profiter des réductions du dernier vendredi de novembre.

Il y a «plus malheureux» que Rhaled, mais l’homme de 56 ans reconnaît «faire bien attention» au «trou dans le budget» car c’est «devenu difficile». Ce mercredi 27 novembre, il est en repérage dans la petite zone commerciale de Saint-Jeoire-Prieuré, au sud de l’agglomération de Chambéry, parmi les plus pauvres de Savoie. Sur le parking d’un supermarché discount, cet agent d’entretien détaille sa liste pour d’éventuels rabais à l’occasion du Black Friday : «Les pâtes, le riz, le sucre, la farine, le sel, l’huile, les pommes de terre…» «Tout ce qui est simple» pour pouvoir «mettre de côté les choses». «Le pain, ma femme le fait à la maison et on congèle les aromates comme l’ail. On stocke aussi beaucoup de thym, du cumin et du paprika si on tombe sur de la bonne qualité, on essaie de minimiser les coûts comme on peut», explique celui qui gagne 1200 euros par mois. Le décompte est vite fait : «On a 219 euros de loyer à payer, avec les factures, ça va vite, il nous reste autour de 400 euros pour deux et pour la nourriture, on dépense entre 150 et 200 euros par mois.»

Rhaled «trouve dommage» d’être conditionné par la chasse aux promos dans les grandes surfaces, qu’il s’agisse d’une journée ou du reste de l’année. Il aimerait