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Revenus
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Dans une note compilant l’état des recherches, le Conseil d’analyse économique décrypte les raisons de la différence de 30 % entre revenus du travail.
Résoudre le financement du système de retraites ; redresser la productivité ; repeupler les déserts médicaux ; enrayer la chute de la natalité… Tant de sujets sur lesquels butent les politiques publiques. Il existe une solution, qui permettrait par ailleurs de respecter un principe inscrit dans la Constitution française. Mettre – enfin – un terme aux inégalités entre les hommes et les femmes. C’est «une question d’équité et un impératif économique», plaident Emmanuelle Auriol, Camille Landais et Nina Roussille dans une note du Conseil d’analyse économique (CAE), collège d’économistes indépendant et néanmoins rattaché à Matignon, publiée ce jeudi 28 novembre. Ces chercheurs, travaillant respectivement à la Toulouse School of Economics (TSE), à la London School of Economics (LSE) au Royaume-Uni, et au Massachusetts Institute of Technology (MIT) aux Etats-Unis, y dressent l’état des savoirs sur le sujet.
Le mouvement de réduction des inégalités de revenus quasi interrompu
S’il ne semble pas superflu d’ajouter des arguments à la liste déjà longue en faveur de l’égalité réelle entre les femmes et les hommes, c’est qu’on est encore loin de l’atteindre. Le grand mouvement de réduction des inégalités des revenus du travail entre les hommes et les femmes, favorisé par la progression du taux de formation et du taux d’activité des secondes, s’est, depuis quinze ans, quasiment interrompu. «Les progrès ont pour l’essentiel été réalisés entre 1990 et 2010 (-15 points de pourcentage) et se sont considérablement ralentis depuis. L’écart n’a baissé q
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