L’éducation à la sexualité en question
Mercredi 27 novembre, Alexandre Portier, ministre délégué à la réussite scolaire, a déclaré devant les sénateurs que « la théorie du genre n’a pas sa place à l’école ».
Cette déclaration a déclenché l’ire des syndicats d’enseignants et des associations de défense des droits des enfants et des minorités.
En effet, il n’existe pas de « théorie du genre », mais des études sur le genre. De nombreux observateurs ont perçu dans cette formule la marque d’une droite qui refuse que l’éducation à la sexualité soit abordée au sein de l’école.
Les propos d’Alexandre Portier ont semé un véritable imbroglio gouvernemental. L’entourage de la ministre de l’éducation nationale, Anne Genetet, a d’abord indiqué que les deux ministres étaient sur la même ligne : « La théorie du genre n’a pas sa place à l’école », avant d’assurer que l’expression « identité de genre » ne figurerait pas dans la version définitive du programme.
Mais lundi, l’équipe de Mme Genetet affirmait encore que « l’identité de genre [faisait] partie des motifs de discrimination inscrits dans le code pénal ».
Jeudi 28 novembre, Anne Genetet a repris la main, affirmant « piloter » le programme. Elle a répété plusieurs fois que « la théorie du genre [n’existait] pas », et qu’il n’y avait, sur ce sujet, « qu’une seule ligne, celle du ministère ».
Selon nos informations, il n’a en réalité jamais été question de supprimer la notion d’identité de genre du programme d’éducation à la sexualité. Dans l’entourage d’Anne Genetet, on reconnaît une « erreur » sur ce point, la ministre ayant souhaité « un allègement, et non une suppression ».
Leave a Comment