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Reportage
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Après les révoltes étudiantes de cet été, qui ont propulsé de jeunes militants au pouvoir, l’horloge tourne pour réformer les institutions alors que la colère gronde de plus en plus dans le pays.
Les quinze ventilateurs fixés au plafond ne parviennent pas à chasser l’odeur de chair qui envahit la grande salle. Dans cette unité de traumatologie de l’un des plus grands hôpitaux de Dacca, qui prend en charge les étudiants blessés par balle lors des manifestations de cet été, le balai de brancards est incessant. Certains patients portent encore des plaies qui semblent mettre une éternité à cicatriser, après trois mois de convalescence. Tous sont victimes de la répression brutale de l’ex-Première ministre, Sheikh Hasina, qui a pris la fuite en hélicoptère pour se réfugier en Inde, le 5 août 2024.
Le lendemain, le Parlement est envahi et saccagé par des milliers de manifestants. Ces révoltes contre le «système des quotas» dans la fonction publique, qui attribue un nombre important de parts aux petits-enfants d’anciens combattants de l’indépendance, proch
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