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Analyse
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Le placement en détention de l’écrivain franco-algérien de 75 ans intervient dans un contexte de très fortes tensions entre Paris et Alger, survenues après la reconnaissance par la France de la souveraineté marocaine sur le Sahara-Occidental.
Depuis plus de deux décennies, Boualem Sansal partageait sa vie entre l’Hexagone et son pays natal, l’Algérie. Agé de 75 ans, l’écrivain franco-algérien, naturalisé français au cours de l’année, vivait à Boumerdès, une ville portuaire proche d’Alger à laquelle il restait profondément attaché. Ces dernières années, il se rendait de plus en plus souvent à Paris, et envisageait de s’y installer durablement en raison de la santé fragile de son épouse. Fidèle à sa routine, il avait prévu de se rendre en Algérie le 16 novembre. «Il était de très bonne humeur et ne se doutait de rien», raconte Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France à Alger (de 2008 à 2012 puis de 2017 à 2020), qui a dîné avec lui la veille de son départ.
A sa descente de l’avion à l’aéroport d’Alger ce jour-là, Boualem Sansal a été arrêté puis placé sous mandat de dépôt par le tribunal de Dar el-Beïda. L’essayiste, bête noire du régime pour ses écrits contre le fondamentalisme religieux et l’autoritarisme, «est poursuivi sur la base de l’article 87 bis du code pénal [algérien], qui réprime les atteintes à la sûreté de l’Etat», a fait savoir son avocat, François Z
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