Postérité : l’Abbé Pierre définitivement effacé de la Fresque des Lyonnais

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Trompe-l’œil

Affaire Abbé Pierredossier

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En lien avec la mairie de Lyon, un peintre travaillant pour la coopérative CitéCréation a recouvert ce vendredi 29 novembre l’image de l’Abbé Pierre, accusé de violences sexuelles, sur un célèbre monument qui met à l’honneur les figures célèbres de la ville.

L’Abbé Pierre remplacé par un escalier. Sur la Fresque des Lyonnais, trompe-l’œil peint sur un immeuble de la préfecture du Rhône et figurant des Lyonnais célèbres, historiques comme contemporains, la représentation du fondateur du mouvement Emmaüs, désormais accusé de multiples violences sexuelles, a été définitivement effacée, ce vendredi 29 novembre, selon une information rapportée par le quotidien local le Progrès. Son portrait en pied a été recouvert par un parfait trompe-l’œil. Les éléments de décor ont été repeints, laissant entrevoir un simple escalier derrière une large entrée, par un peintre travaillant pour la coopérative CitéCréation, propriétaire de la Fresque des Lyonnais, qui opère «en lien» avec la municipalité.

Le sort de l’Abbé Pierre (Henri Grouès de son vrai nom), icône déchue de la lutte contre le mal-logement née à Lyon, était en suspens depuis la publication des premières accusations à l’encontre du religieux. Fin septembre, le mot «violeur» avait été tagué en grandes lettres sur son portrait, de la peinture rouge lui barrant les yeux. Le tout avait été rapidement recouvert d’un grand carré de peinture, grise ajusté d’une affichette explicative : «Suite au rapport de l’enquête sur les violences sexuelles commises par l’abbé Pierre, un comité citoyen se réunira prochainement pour décider du devenir de la présence de l’abbé Pierre sur la Fresque des Lyonnais.» Le 21 octobre, des manifestants avaient collé des images de la résistante Lucie Aubrac, autre figure de l’histoire lyonnaise, à la place normalement réservée à l’Abbé Pierre.

En France, de nombreuses voies ou lieux-dits nommés d’après l’homme d’Eglise ont été débaptisés ces dernières semaines. Les villes de Metz, pour son jardin, et de Grenoble, pour une rue, ont déjà emprunté ce chemin. La municipalité lyonnaise avait fait de même en débaptisant une place du nom du religieux et avait indiqué mi-septembre être «prête à soutenir le retrait de l’Abbé Pierre» de l’espace public. Dans un communiqué publié après la découverte des dégradations, en septembre, elle avait indiqué «comprend [re] l’impatience générée par les révélations concernant l’abbé Pierre mais regrette [r] la dégradation de la fresque».

Libération

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