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TRIBUNE
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Baisse des moyens, abandon des deux heures de sport supplémentaires pour les collégiens… La campagne censée faire du sport une cause nationale est un échec. Et, vu l’absence de prise en compte sociale des publics concernés, cela était prévisibile, explique le chercheur Olivier Hoibian.
par Olivier Hoibian, historien et sociologue émérite, Laboratoire Framespa, université Jean-Jaurès à Toulouse
Après l’euphorie de la «parenthèse enchantée» des JO de Paris, célébrée par les médias et par Emmanuel Macron dans ses tentatives de récupération politique, voici le réveil morose des lendemains qui déchantent. En l’espace de quelques semaines, les mauvaises nouvelles se sont accumulées : annonce du coût de plus de 1 milliard d’euros pour la mobilisation des forces de l’ordre pour les JO, chute de la dotation du ministère de la Jeunesse et des Sports, baisse des moyens des collectivités territoriales, principale source de financement des équipements sportifs, diminution annoncée du nombre des enseignants et, cerise sur ce gâteau au goût amer, renoncement à étendre à tous les collégiens les deux heures supplémentaires d’activité physique.
Ainsi, l’éclat des JO de Paris 2024 n’aura brillé que le temps d’un été et l’héritage tant vanté semble en passe d’être sacrifié.
«Haute performance» et «l’activité physique pour tous» sur le même plan
La dynamique suscitée par le succès des Jeux laissait espérer que seraient atteints les objectifs fixés par le président de la République le 25 juillet 2022, hissant le sport au rang de grande cause nationale avec l’ambition de faire de la France une authentiqu
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