Kash Patel, un fidèle complotiste désigné par Donald Trump pour diriger le FBI

Kash Patel, un fidèle complotiste désigné par Donald Trump pour diriger le FBI

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Nomination

L’ancien conseiller à la sécurité nationale du président américain élu est un adepte de la théorie conspirationniste de «l’Etat profond». Sa nomination implique toutefois que le patron actuel du FBI soit limogé ou démissionne avant la fin de son mandat.

Donald Trump continue de placer ses pions. Après l’annonce pour le moins étonnante de la nomination de Charles Kushner, le père de son gendre Jared Kushner, comme ambassadeur des Etats-Unis en France, le président américain élu a nommé samedi 30 novembre dans la soirée un de ses fidèles, Kash Patel, à la tête du FBI.

Cette annonce, faite sur le réseau de Donald Trump, Truth Social, implique que le patron actuel de la police fédérale américaine, Christopher Wray – déjà nommé en 2017 par Trump – soit limogé ou démissionne sans attendre la fin de son mandat de dix ans. Sous sa direction, le FBI est devenu la cible de violentes attaques de la part des conservateurs pour avoir enquêté sur l’ancien et futur président des Etats-Unis, qui n’a lui-même pas ménagé ses critiques.

«Kash est un juriste, enquêteur et combattant de l’“Amérique d’abord” brillant, qui a passé sa carrière à dénoncer la corruption, défendre la justice et protéger le peuple américain», a soutenu Donald Trump, affirmant que l’intéressé avait «fait un travail incroyable» pendant son premier mandat.

Fils de migrants indiens, Kash Patel avait occupé sous son administration plusieurs postes à responsabilité, notamment comme conseiller à la sécurité nationale ou encore chef de cabinet au Pentagone. Conspirationniste et farouchement loyal au milliardaire républicain, il a écrit un livre sur «l’Etat profond», théorie répandue parmi les soutiens du nouveau président selon laquelle les bureaucrates du gouvernement œuvreraient dans l’ombre contre Donald Trump.

Christopher Wray avait été nommé au FBI par ce dernier pour succéder à James Comey, devenu sa bête noire pour avoir enquêté sur ses liens présumés avec la Russie, accusée d’ingérence lors de son élection en 2016. Mais depuis, l’enquête de la police fédérale sur l’assaut de partisans de Donald Trump contre le Capitole le 6 janvier 2021 en a fait la cible d’attaques et de menaces inédites pour cette institution plus que centenaire plutôt conservatrice et jusqu’alors toujours soutenue par la classe politique. Le mouvement a été particulièrement alimenté par la perquisition du domicile de Donald Trump à Mar-a-Lago en Floride en 2022, où la police fédérale a saisi des documents «top secret».

«Mettre fin à l’épidémie croissante de criminalité»

Dans un communiqué à la chaîne CNN, le FBI s’est contenté de réagir à la nomination de Kash Patel en déclarant que son directeur actuel continuait de focaliser son attention «sur les hommes et les femmes du FBI et la population au service de qui [la police] travaille».

Donald Trump a ajouté que Kash Patel aurait la tâche de «mettre fin à l’épidémie croissante de criminalité en Amérique, démanteler les gangs criminels et mettre fin au fléau maléfique de la traite des êtres humains et du trafic de drogues à travers la frontière». Trump, qui avait fait campagne en 2016 en promettant de construire un mur le long de la frontière mexicaine, a martelé tout au long de la campagne présidentielle une rhétorique violente envers les migrants.

Lundi dernier, il a marqué les esprits en confirmant sa volonté d’augmenter fortement les droits de douane sur les produits venant du Mexique et du Canada «jusqu’à ce que les drogues, en particulier le fentanyl, et tous les immigrants illégaux arrêtent cette invasion». Le fentanyl est à l’origine d’une grave crise sanitaire aux Etats-Unis, où cet opioïde a provoqué selon les autorités plus de 70 000 décès par overdose en 2023. Donald Trump, qui sera investi le 20 janvier, a parallèlement nommé Chad Chronister, un shérif en poste en Floride, pour diriger l’agence fédérale antidrogue, afin de «mettre fin au passage de fentanyl et autres drogues illégales à travers notre frontière sud».

Libération

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