Le procès de trois anciens joueurs de rugby de Grenoble accusés de « viol en réunion » après une lugubre « troisième mi-temps »

**Viol en réunion par des rugbymen : Charlotte face à ses agresseurs**

Charlotte, 20 ans, étudiante à Sciences Po, était fortement alcoolisée lorsqu’elle a quitté une discothèque de Bordeaux le 12 mars 2017. Elle a rencontré des joueurs de rugby professionnels du FC Grenoble Rugby, qui étaient également alcoolisés mais “gentils et tranquilles”.

Manon, l’amie de Charlotte, a laissé cette dernière partir en taxi avec deux des joueurs vers un hôtel de Mérignac. Peu avant 7h30, Charlotte se réveille dans une chambre inconnue, nue, avec une béquille dans le vagin, entourée de deux hommes nus et de trois autres habillés.

Elle ne se souvient pas d’avoir quitté la discothèque. L’un des hommes lui ordonne de pratiquer des fellations, ce qu’elle fait.

Elle s’enfuit de la chambre, en proie à l’angoisse, et s’effondre en pleurs devant la réceptionniste. Elle déclare au chauffeur de taxi : “Ils m’ont violée, ils étaient plusieurs”.

**Procès à huis clos**

Près de huit ans plus tard, les cinq rugbymen, âgés de 22 à 26 ans au moment des faits, sont jugés devant la cour d’assises de la Gironde.

Ils sont accusés de “viol en réunion” et encourent une peine maximale de 20 ans de réclusion criminelle.

Deux autres joueurs, témoins des faits, sont jugés pour “non-empêchement de crime”, un délit passible de cinq ans de prison.

Le Monde