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Lundi poésie
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Un Quarto est consacré à l’écrivain lituanien francophone né en 1877 et mort en 1939, longtemps considéré comme un grand poète pour initiés.
Comme Max Jacob, comme Paul Claudel, le lituanien francophone O.V. de L. Milosz fut un poète frappé par une illumination. Un jour de décembre 1914, cet homme au profil de héron, comprend qu’il y a un avant et un après. C’est sa première expérience mystique : «Je sentis tout à coup, sans ombre d’étonnement, un changement des plus inattendus s’effectuer par tout mon corps. Je constatai tout d’abord qu’un pouvoir jusqu’à ce jour-là inconnu de m’élever librement à travers l’espace m’était accordé ; et l’instant d’après je me trouvais près du sommet d’une puissante montagne enveloppée de brumes bleuâtres, d’une ténuité et d’une douceur indicibles.»
Décidément à contre-courant – pendant ce temps la gestation du dadaïsme est en cours – Oskar Vladislas Milosz est alors un auteur précédé de l’étiquette de «grand poète» pour initiés. Il a déjà publié plusieurs recueils dont les magnifiques poèmes des Sept Solitudes. Le Quarto Gallimard sorti cet automne, à l’occasion de la saison de la Lituanie en France, rassemble enfin l’essentiel de l’œuvre en un volume de plus de mille pages. Il permet d’aborder les différentes époques de création de Milosz et le glissement de plus en plus vertigineux vers le mysticisme.
Etrange gentilhomme
Tout n’e
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