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Le billet de Thomas Legrand
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Si la réouverture de la cathédrale peut nous toucher au-delà de nos croyances et incroyances, c’est qu’elle est le creuset d’une histoire et d’un imaginaire communs : c’est un monument de ralliement pour tous.
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Notre-Dame de Paris est le point kilométrique zéro des mesures de distance entre Paris et n’importe quel endroit du territoire. Si cette localisation, sur l’île de la Cité n’est pas, géographiquement, le centre exact de la France, il l’est symboliquement, tant notre pays est centralisé et que Paris est, dans l’esprit de chacun, le siège, non seulement de l’Etat mais de tout ce qui se décide pour la vie commune. Et Notre-Dame, qui se situe sur l’emplacement de Lutèce, n’est pas, pour les Français, uniquement le temple de la chrétienté nationale, celle qui organisa la vie du pays pendant près de mille ans : c’est un monument de ralliement pour tous, comme dans une famille un meuble imposant et attachant que l’on se transmet de génération en génération.
Notre-Dame de Paris est constitutive de notre imaginaire collectif… «Notre Drame», titrait Libération le lendemain de l’incendie. Une identité symbolique, bien au-delà de la religion qui en est à l’origine. Notre-Dame, que ses bedeaux appelaient «la paroisse de la nation» alors même que l’idée de nation était d’essence révolutionnaire. Elle est l’héroïne du roman phare de Victor Hugo, l’auteur non religieux, ciment des Français. Quasimodo et Esmeralda ne sont pas des saints… Notre-Dame fut aussi
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