La FFF condamnée pour «manquements» concernant le harcèlement sexuel d’une ex-salariée, des indemnités exigées

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Dans une décision rendue le 27 novembre, la Cour d’appel de Paris a expliqué que l’instance avait «laissé perdurer en son sein une ambiance délétère et des agissements contraires au respect de la dignité des femmes».

Harcèlement sexuel et FFF. Le délit et l’institution avaient déjà été associés en janvier 2023, lorsque le président de la Fédération française de football, Noël Le Graët, avait été au centre d’une enquête pour harcèlement moral et sexuel. Une affaire qui avait entraîné sa chute, malgré le classement sans suite de l’enquête. L’instance est aujourd’hui au centre de nouveaux démêlés : dans une décision datée du 27 novembre, la FFF a vu sa condamnation être aggravée en appel pour des «manquements» concernant le harcèlement sexuel attribué au directeur financier de l’instance à l’égard d’une salariée. La Cour d’appel de Paris a ainsi condamné la Fédé à «8 000 euros à titre de dommages et intérêts de son préjudice moral spécifique».

Au total, la FFF est condamnée à 18 000 euros à la plaignante, si on ajoute les 10 000 euros auxquels la FFF avait déjà été condamnée par les prud’hommes en octobre 2021, pour «manquement à son obligation en matière de lutte contre des agissements de harcèlement sexuel» attribués à ce directeur financier, Marc Varin, à l’égard de la plaignante. La FFF, qui avait fait appel de cette décision, devra en outre payer 5 500 euros de frais de justice.

La plaignante accusait notamment son supérieur d’avoir tenté de lui arracher un baiser à deux reprises, fin 2017 et pendant la Coupe du monde 2018, faisant également état de «regards insistants», de «remarques quotidiennes» et «d’observations absolument déplacées». La direction de la FFF avait simplement adressé un «rappel à l’ordre» à son directeur financier et mis en place une formation «anti-harcèlement» à son siège du boulevard de Grenelle, à Paris.

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«Des agissements contraires au respect de la dignité des femmes»

Dans la décision en appel, la Cour a confirmé la condamnation devant les prud’hommes. La salariée a bien été «victime de harcèlement sexuel commis par un cadre de haut niveau de l’association FFF, qui a laissé perdurer en son sein une ambiance délétère et des agissements contraires au respect de la dignité des femmes». La Cour a également débouté la FFF de ses demandes de réparation auprès de la salariée pour atteinte à son image.

«Il aura fallu six années pour voir reconnaître le comportement fautif de la FFF qui n’en a, jusqu’au terme de cette procédure pris aucune conscience, pire, n’a cessé ses insinuations et accusations nauséabondes et indignes contre son ancienne salariée», a réagi l’avocate de la plaignante, Me Marie-Alix Canu Bernard. Cette dernière a par ailleurs regretté le classement sans suite de l’affaire au pénal par le parquet. «Cette affaire, qui a permis la révélation de nouveaux faits et ainsi la mise en place d’un audit au sein de la FFF, a été essentielle», s’est-elle félicitée.

L’audit accablant de l’Inspection générale de l’éducation, du sport et de la recherche (IGESR) sur sa gestion, et sur fond d’accusations de harcèlement sexuel, a contribué à la démission du président de la FFF Noël Le Graët, après onze années de règne fin février 2023.

Libération

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