Oui, la météo et les «faits d’hiver» sont politiques

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Le billet de Thomas Legrand

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Le «comment en est-on arrivé là ?» qu’on entend sur les plateaux et dans les bars à propos des faits divers n’est pas de mise lorsqu’il s’agit des inondations. Le dérèglement climatique devrait pourtant déclencher des débats sur nos modes de vie.

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C’est étonnant, dans un pays comme le nôtre réputé très politique, le moindre fait divers, du refus d’obtempérer à l’horrible assassinat, sera commenté sous un angle politique sur les chaînes d’infos, principalement bollorisées, et sur les réseaux sociaux. Enfin, non, quand je dis tous les faits divers j’exagère. Pour passer du qualificatif un peu banal et sans signification particulière de «fait divers» au statut de «fait de société», c’est-à-dire «fait politique» il vaut mieux, dans l’état actuel de notre débat public, que le drame se passe en banlieue, ou soit le fait de migrants, OQTF ou fichés S… Les deux si possible.

Et là, la question fatidique, celle qui ouvrira le robinet des débats nauséabonds de CNews, qui animera le grand comptoir national, ne tardera pas à être posée par le pilier accoudé au bistrot Chez Praud : «comment en est-on arrivé là ?» Les ministres de tout et de rien seront apostrophés : «Quelle est votre réaction ? Pourquoi l’OQTF n’a pas été exécutée ? Pourquoi le fiché S a-t-il échappé à la vigilance de la police ? Comment en est-on arrivé là ?» Bruno Retailleau, lui n’attendra pas qu’on lui tende un micro pour dire que c’est la faute à l’immigration, au laxisme passé et qu’il s’apprête à prendre des mesures. «C’est bien joli», répondront les polé

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