**La Corée du Sud au bord de la crise constitutionnelle**
Dans la nuit du mardi 3 au mercredi 4 décembre, la Corée du Sud a connu une crise politique majeure, inédite depuis plus de quarante ans. Le président Yoon Suk Yeol a déclaré la loi martiale, affirmant que cette mesure était nécessaire pour protéger le pays des “forces communistes nord-coréennes”.
- Loi martiale contre les “forces communistes nord-coréennes”
Yoon Suk Yeol a déclaré : “Je déclare la loi martiale pour protéger la République de Corée libre de la menace des forces communistes nord-coréennes, pour éradiquer les abjectes forces antiétatiques pro-nord-coréennes qui mettent à sac la liberté et le bonheur de notre peuple, et pour protéger l’ordre constitutionnel libre”.
Il a accusé le parti d’opposition de paralyser le gouvernement à des fins politiques, mais n’a pas cité de menace spécifique de la Corée du Nord, dotée de l’arme nucléaire.
- Activités politiques interdites, parlement sous scellés
Après la décision du président, toutes les activités politiques ont été interdites et les médias placés sous la surveillance du gouvernement. Des soldats ont tenté d’entrer dans l’Assemblée nationale, le parlement monocaméral, mais ont dû se retirer face à la résistance des parlementaires.
- Le Parlement bloque la loi martiale, l’armée refuse
L’Assemblée nationale a voté pour demander au président de lever la loi martiale, ce qui, selon la Constitution, doit être fait lorsqu’une majorité parlementaire le demande. Tous les membres présents ont voté en faveur de la motion.
Le président Yoon a finalement annoncé qu’il lèverait la loi martiale à l’issue d’une réunion du cabinet.
- En toile de fond, des discussions budgétaires dans l’impasse
L’allocution surprise du président est intervenue alors que le parti au pouvoir et le principal parti d’opposition se disputent sur le projet de budget de l’année prochaine.
- Washington suit la situation
Les États-Unis ont déclaré qu’ils suivaient la situation de près et qu’ils espéraient que les différends politiques seraient résolus pacifiquement et dans le respect de l’État de droit.
Le Royaume-Uni, la Chine, la Russie et l’ONU ont également exprimé leur inquiétude et ont appelé au calme.
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