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Le portrait
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L’architecte en chef des monuments historiques, chargé de la restauration, a la cathédrale dans la peau.
Encore poivre et sel il y a cinq ans, Philippe Villeneuve a les cheveux qui ont blanchi. Entre lui et Notre-Dame de Paris, c’est une passion, dirons-nous, «charnelle». La cathédrale, l’architecte l’inscrit littéralement dans sa chair depuis 2013, année où il est nommé architecte en chef des monuments historiques à Notre-Dame, le point d’aboutissement d’une vie, l’accomplissement d’un rêve de petit garçon : Villeneuve se fait alors tatouer sur le cœur la grande rosace Ouest, celle de la façade, la mieux conservée. Comme pour se lier définitivement à Notre-Dame, dont il pilotera les travaux de restauration après l’incendie de 2019.
«Sur le chantier, j’ai vu les tatouages des cordistes», confie-t-il. Ce qui lui donne l’idée de continuer à se graver «sa» cathédrale. Il choisit ce qu’il aime par-dessus tout dans le monument : la flèche néogothique d’Eugène Viollet-le-Duc, la tour nord, les grandes orgues, la Vierge à l’enfant. Et puis une partition de Louis Vierne, un organiste et compositeur du début du XXe siècle. Pour Villeneuve, l’architecture et la musique sont indissociables : «L’architecture, c’est de la musique, et la musique, c’est de l’architecture.»
«Baroque et éruptif», disait de lui,
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