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Billet
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Députés et militaires ont joué leur rôle de garde-fou face au coup de force du président Yoon Suk-yeol et de sa loi martiale mardi. La démocratie sud-coréenne tient donc et offre même une leçon de vitalité et de vigilance.
Une fois n’est pas coutume. La résilience, rabâchée sur tous les tons et pour toutes les crises, est bien de circonstance en Corée du Sud. Après l’ubuesque décision du président Yoon Suk-yeol d’instaurer la loi martiale, puis de la lever quelques heures plus tard, les Sud-Coréens ont à nouveau démontré leur grande capacité à résister à un coup de force qui avait tout d’une tentative de coup d’Etat. Elle a été heureusement tuée dans l’œuf. Dès les premières minutes suivant l’annonce présidentielle, des députés et leurs assistants ont fait le maximum pour bloquer le déploiement de soldats lourdement armés dans le Parlement à Séoul. Leur réactivité a permis à suffisamment d’élus d’entrer – certains ont même escaladé de hautes barrières – et de procéder au vote d’une résolution rendant nulle et illégale la proclamation de Yoon.
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Cette première ligne de défense a été montée en seulement 2 heures et 35 minutes. L’armée a également joué son rôle de garde-fou : les militaires ont respecté le vote de l’Assemblée nationale au lieu d’obéir au Président. Puis, l’enquête parlementaire a démarré. Elle a permis l’audition, jeudi 5 décembre, du général Park An-su, chef d’état-major de l’armée et officiellement commandant de la loi martiale. Il a indiqué avoir été placé devant le fait accompli en regardant Yo
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