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Plus vite que la musique
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Manuel Torre, né en 1878 à Xérès et mort à Séville en 1933 dans le dénuement le plus total, est l’un des plus importants cantaores du flamenco gitan au XXe siècle. C’est à son propos que García Lorca, impressionné par sa présence sur scène, aurait façonné le terme de «duende» pour qualifier le genre de transe qui peut prendre possession du cantaor en performance. Chanteur dyonisiaque mais aussi virtuose, il figure au firmament des artistes préférés de Paco Contreras Molina, dit le Niño de Elche, pour tout ce qu’il a apporté au cante jondo (la grammaire du flamenco moderne) juste avant qu’il ne soit intellectualisé et «ontologisé» – selon les mots de cette hétérodoxe autoproclamé. C’est naturellement que l’Espagnol lui consacre le troisième volet de sa trilogie sur la mort et la résurrection du flamenco après le monumental Flamenco : Mausoleo de Celebración, Amor y Muerte. Un disque d’hommage et de reviviscence du flamenco dit «ancien» – fallacieusement selon Molina –, mais surtout un prétexte à poursuivre sa propre aventure dans la matière sombre du flamenco. Accompagné du tocaor Yerai Cortés, mais aussi, ponctuellement, d’un cornemusier (Andrés Rodrígues sur Farruca Asturgalaica) et de la productrice électronique Ylia (Ppppppppetenera), Niño de Elche fait un disque essentiellement minimal mais tout sauf so
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