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Documentaire
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Le docu de Frédéric Garson, diffusé sur Max, retrace très minutieusement le désastre spéculatif du trader de la Société générale, au point de s’en tenir à un strict récit sans regard sur les raisons du naufrage.
Le temps de deux épisodes, on assiste à un formidable thriller parano. Le récit d’un week-end de janvier 2008 où les huiles de la Société générale cuisinent l’employé Kerviel pour se faire expliquer la gravité de la situation et l’itinéraire d’une somme de 1,7 milliard d’euros égarée dans la nature puis réintroduite dans les comptes par un mail bidonné du jeune trader. Rapatrié en urgence d’une escapade deauvillaise, Jérôme Kerviel panique, s’énerve, cherche ses clopes. Avant de dire que son chef savait, que de toute façon, les presque 2 milliards en question ne sont pas une perte mais un gain. L’année 2007 était bonne. Soulagement.
Le pot aux roses est découvert le lundi matin : le problème tient aux positions prises par Kerviel durant les premiers jours de 2008. Une exposition à hauteur de 50 milliards d’euros. «A ce moment-là, le cœur s’arrête», se souvient le chef de la salle des marchés. «C’est au-delà des capacités de survie de la banque», explique Daniel Bouton, alors PDG de la Socgen. «On réalise qu’on va tomber et qu’on va faire tomber tout le système», rajoute l’ex-dircom du groupe. Seconde cellule de crise pour déboucler la position le plus vite possible avec le moins de pertes possible, sans rien dire. Même pas au président Sarkozy – «il parle beaucoup». Les trois jours pour désamorcer la bombe financière qu’ils ont sur les genoux sont détaillés par le menu, à la manière d’un film catastrophe.
Installé au milieu d’un open space vide, Jér
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