Alors que la COP29 vient de se conclure à Bakou, la répression reprend contre les voix critiques.
Roufat Safarov, l’un des derniers défenseurs des droits humains azerbaïdjanais encore actifs dans le pays, a été emprisonné le 4 décembre. Un tribunal de Bakou l’a placé en détention préventive pour quatre mois pour “hooliganisme” et “fraude”.
M. Safarov avait été arrêté mardi alors qu’il s’apprêtait à partir pour les États-Unis. Son avocat a publié un message de son client, dans lequel celui-ci écrivait son intention de se rendre aux États-Unis deux jours après avoir reçu son visa, afin de recevoir le Global Human Rights Defender Award des mains du secrétaire d’État américain Antony Blinken.
De nombreux défenseurs des droits humains, journalistes et syndicalistes croupissent déjà dans les prisons azerbaïdjanaises pour des motifs variés. Pour la première fois depuis le début des années 2000, le nombre de prisonniers politiques a dépassé les 300.
Le moment choisi par Bakou pour arrêter Roufat Safarov semble être un geste d’adieu bilieux envoyé à l’administration Biden sur le départ.
« Accusations fabriquées »
La réaction américaine a été immédiate. “Le combat [de M. Safarov] pour la justice traverse les murs de prison. Il doit être libéré immédiatement”, a déclaré la commission des affaires étrangères du Sénat.
“Le régime azerbaïdjanais l’a emprisonné sur la base d’accusations fabriquées”, estime le sénateur Ben Cardin, président de la commission.
Plus mesuré, le porte-parole du département d’État, Vedant Patel, a dit que “les États-Unis suivent de près le cas de Safarov”.
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