«Fellini 23 1/2» et plus encore

Les éditions Carlotta publient la somme du critique italien Aldo Tassone, qui fut un proche du réalisateur de «la Dolce Vita». Une plongée aussi érudite qu’exhaustive dans l’œuvre protéiforme du maestro.

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Tout Fellini sur papier bible ! Mieux qu’un slogan, une promesse, vaillamment tenue tant Fellini 23 1/2. Tous ses films, du célèbre critique italien Aldo Tassone, qui paraît pour la première fois en français dans la sobre et massive collection «Format Bible» de Carlotta – où furent déjà publiés le journal d’Ozu et les écrits de Bergman –, embrasse l’œuvre du maestro avec une érudition rare et une exhaustivité sourcilleuse donnant à l’ouvrage l’impérieuse autorité d’un bréviaire indispensable aux amoureux de l’auteur d’Amarcord. Tassone qui avait plongé dans le bain fellinien avec la Dolce Vita et Huit et demi alors qu’il était encore étudiant en lettres, lui consacrera sa thèse et, dès la fin des années 1960, aura ses entrées à Cinecittà, dans les bureaux de Fellini dont il deviendra proche. Autant dire qu’il sera aux premières loges d’une œuvre dont il va consigner les moindres détails, de la genèse des films à la sortie en salles.

Dans cette somme étourdissante, c’est tout le corpus fellinien qui est passé au scalpel, des Feux du Music-Hall (1950), premier opus coréalisé avec Alberto Lattuada, au testamentaire Voce della Luna (1990). Une litanie des chefs-d’œuvre – 23 et demi en tout, si l’on compte aussi ceux qui n’ont pu voir le jour