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TRIBUNE
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Mardi 3 décembre, l’annonce de la fermeture de toutes les écoles d’infirmière et de sage-femme est un coup de tonnerre. Après la fermeture des écoles aux filles, puis de tous les établissements universitaires en décembre 2022. Pourtant, les femmes ne baissent pas les bras.
par Belgheis Jafari Alavi, chercheuse afghane en exil depuis 2019, enseigne la langue et la littérature persanes à l’Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco)
La détresse des Afghanes est immense : on ne saurait minimiser l’oppression systématique qu’elles subissent, ni l’impact sur leur vie d’un régime totalitaire et liberticide qui les déshumanise et les exclue chaque jour un peu plus de l’espace public. Mais la focalisation sur cette souffrance pourrait nous entraîner vers un écueil : celui qui consisterait à nier le dynamisme de la société afghane et sa capacité à résister
Il faut rompre avec le cliché qui ferait d’elles les victimes passives d’une situation qui les dépasse. Cette représentation trahit ces femmes qui ne cessent de se battre pour préserver leur dignité, pour continuer à s’instruire et à travailler, bref, pour vivre comme elles le souhaitent.
Après la fermeture des écoles aux filles de plus de 12 ans en août 2021, puis de tous les établissements universitaires en décembre 2022, la contestation des femmes a été violemment réprimée. Le choc de l’interdiction passé, celles-ci ont tâtonné pour contourner les restrictions liberticides du régime taliban.
Ainsi, petit à petit, de nouvelles formes d’instruction ont vu le jour : des initiatives locales lancées par d’anciennes enseignantes et étudiantes, des écoles clandestines gérées par des établissements privés ou des associations, ou encore des écoles en ligne. Les livres et matér
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