La Turquie a joué un rôle crucial dans l’offensive en Syrie

Si l’implication exacte de la Turquie dans l’offensive menée par Hayat Tahrir Al-Sham contre le régime d’Al-Assad demeure trouble, elle exerce assurément une influence sur ce dernier. L’offensive n’a pu se faire sans l’aval d’Ankara, qui s’érige, dans ce nouveau contexte syrien, en acteur de premier plan.

Alors que les forces rebelles syriennes emmenées par le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS) poursuivent leur offensive spectaculaire – après avoir pris les villes d’Alep, de Hama, la province de Daraa, elles encerclaient Damas ce samedi 7 décembre –, le sort de Bachar al-Assad et de son régime semble de plus en plus incertain.

Selon le Wall Street Journal, qui cite des sources «sécuritaires syriennes et arabes», l’épouse et les enfants du dictateur auraient déjà quitté Damas pour la Russie. Son beau-frère, quant à lui, aurait gagné les Emirats arabes unis, sans que ces informations ne soient confirmées. Dans ce contexte, avance le quotidien new-yorkais, Bachar al-Assad aurait imploré la Turquie de «stopper les rebelles». Mais quel est exactement le rôle d’Ankara dans le conflit ?

Les officiels turcs n’ont de cesse de répéter qu’ils n’ont aucune implication dans l’offensive en cours et que HTS agit indépendamment de leur volonté. «Toutes les déclarations affirmant que la Turquie a provoqué ou soutenu cette action sont fausses, a asséné Omer Celik, le porte-parole du Parti de la justice et du développement (AKP) d’Erdogan, vendredi 6 décembre. Ce que nous voulons en Syrie n’est en aucun cas une escalade des affrontements.»

Pourtant, les observat