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Chronique «Médiatiques»
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A lire nombre d’articles dans la presse française, il y aurait donc deux Marine Le Pen ? La responsable politique de l’opposition et la délinquante présumée menacée d’inéligibilité ? Avec, entre les deux statuts, une étanchéité maximale.
Dans le feuilleton tourmenté de l’actualité, coexistent deux Marine Le Pen. Il y a l’implacable responsable politique d’opposition, le doigt posé sur le «bouton» de la motion de censure, en mesure de faire danser sous la menace n’importe quel gouvernement qui manquerait de respect à ses «onze millions d’électeurs», comme le martèlent devant tous les micros les responsables RN. Et puis la délinquante présumée, accusée d’être l’organisatrice d’un détournement de près de cinq millions d’euros au préjudice du Parlement européen, elle-même sous la menace, dans le procès des faux assistants au Parlement européen, d’une condamnation pour inéligibilité, assortie de l’exécution provisoire, au printemps prochain. Celle des sommations et des menaces calibrées dans les micros, et l’autre, telle qu’elle ressort des échanges de SMS de petits arrangements, retrouvés par la police dans les smartphones, déballés au procès («on va se faire allumer», «je viens d’avoir Marine en ligne», «Marine est au courant», etc.)
Laquelle des deux squatte les écrans, et les colonnes des journaux ? La première, personnage principal du suspense de la motion de censure contre le gouvernement Barnier, et dont on dissèque les rapports personnels avec ses remplaçants potentiels pour discerner leur degré de lepéno-compatibilité. Non pas que la seconde soit médiatiquement absente. Mais dans l’actuel feuilleton politique de la crise de régime, elle n’est mentionnée que pour rappel, comme une note de bas
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