Michel Lussault : «Nos mégapoles sont shootées aux flux financiers, mais leurs modèles sont insoutenables»

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Entretien

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Traditionnellement «urbanophile», le géographe publie un ouvrage plus critique de notre relation à la ville, et sur le rôle que celle-ci joue dans le changement climatique. Il y apporte des pistes pour faire cohabiter «humains et ­non-humains», en s’inspirant de la théorie féministe du «care», ou soin.

Dans un monde où des millions de personnes n’ont pas de logement, où un président américain, Donald Trump, a pu construire un mur à la frontière avec le Mexique, et où la guerre faire rage au Moyen-Orient, comment appeler les humains à la cohabitation ? «Je dois vous l’avouer, de plus en plus le pessimisme me prend, ce qui ne m’arrivait pas il y a quinze ans», écrit le géographe Michel Lussault dans son nouvel ouvrage Cohabitons ! Pour une nouvelle urbanité terrestre («la Couleur des idées», Seuil).

Le professeur à l’Ecole normale supérieure de Lyon, auteur de Hyper-lieux. Les nouvelles géographies de la mondialisation («la Couleur des idées», Seuil, 2017), demeure toutefois fasciné par les grandes métropoles, et ne les critique par autant que ses contemporains plus radicaux, comme l’Américain Mike Davis (le Pire des mondes possibles. De l’explosion urbaine au bidonville global, La Découverte, 2007) ou Guillaume Faburel (Pour en finir avec les grandes villes. Manifeste pour une société écologique post-urbaine, Le Passager clandestin, 2020), dont le travail dénonce la nocivité des grandes métropoles.

Michel Lussault part du constat que «l’urbanisation généralisée est vectrice du changement global», qui comprend notamment le réchauffement climatique et l’effondrement de la biodiversité. Or à l’heure où la «masse anthropique», c’est-à-dire le poids de toutes les infrastructures construites par notre espèce, a dépassé celui de la bi

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