Lando Norris remporte le dernier Grand Prix de l’année et offre le titre constructeur à McLaren

Depuis 2010, le monde de la Formule 1 est une histoire de chasse gardée. Que ce soit pour le classement des pilotes ou celui des constructeurs, la donne est la même, saison après saison : le vainqueur est toujours étiqueté « Mercedes » ou « Red Bull ». En 2024, Max Verstappen a étendu son règne en décrochant son quatrième titre consécutif sous les couleurs de l’écurie autrichienne.

Pour venir à bout de la Scuderia, qui aura lutté jusqu’à la fin, McLaren s’en est encore une fois remis à Lando Norris. Sur le circuit Yas Marina, le Britannique de 25 ans a décroché son quatrième succès de la saison assurant à son écurie le neuvième de son histoire, le premier depuis 1998. La fête est même totale dans le garage McLaren, puisque Norris termine à la deuxième place du championnat des pilotes.

« C’est incroyable. Pas seulement pour moi, mais pour toute l’équipe. L’équipe a réalisé un travail incroyable. Je suis tellement fier de tout le monde. Ça a été un incroyable voyage
,
a réagi Norris à l’arrivée, au micro des organisateurs.

Après vingt-six ans d’attente, c’est vraiment particulier de remporter ce titre. C’est un moment historique. »

McLaren a profité de son avance

Ce succès de l’écurie britannique était difficile à imaginer au début de l’année 2023, quand les monoplaces orange avaient leurs habitudes dans le fond de la grille. A l’entame de l’exercice 2024, il était également bien présomptueux d’envisager l’équipe menée par le directeur exécutif Zak Brown jouer le haut du classement, face notamment à Red Bull, double tenante du titre dans le sillage de l’insatiable Max Verstappen.

Mais quand les feux se sont éteints dimanche à 14 heures et que les 20 pilotes se sont élancés sur le circuit d’Abou Dhabi, plus grand monde n’imaginait le trophée filer ailleurs qu’à Woking (Royaume-Uni), où est basée l’écurie. Avec 21 points d’avance sur Ferrari – une victoire vaut 25 points – McLaren avait une confortable avance à l’entame de la dernière course. Le genre de matelas sur lequel ses pilotes pouvaient se reposer face aux potentielles secousses de la course. D’autant qu’elles ne pouvaient venir que de l’arrière.

Au terme d’une qualification parfaitement maîtrisée, McLaren avait en effet pris possession de la première ligne, Lando Norris s’élançant devant Oscar Piastri. Bref, « une journée parfaite » selon le poleman, incapable de tenir la comparaison avec Max Verstappen jusqu’au bout de la saison, mais bien décidé à se consoler avec une récompense individuelle. Le Britannique voulait « gagner avec panache » face aux Ferrari, et a cru recevoir un coup de main inattendu de la Scuderia.

Ferrari avec Hamilton pour sa revanche

Son pilote Charles Leclerc a en effet vécu un petit calvaire au début du week-end. Déjà assuré d’une pénalité de dix places sur la grille de départ en raison d’un changement de batterie, le Monégasque avait en plus vu son meilleur tour être annulé à cause d’une sortie des limites de la piste, l’obligeant à partir de la 19^e place. Mais au terme d’une spectaculaire remontée, il a réussi à se faire une place sur le podium aux côtés de son équipier Carlos Sainz.

Aucun des deux hommes n’est en revanche parvenu à mettre la pression sur Lando Norris, large vainqueur pendant que son coéquipier Oscar Piastri vivait une course chaotique, marquée par une percussion avec Max Verstappen dès le premier tour, suivi d’une pénalité de 10 secondes pour avoir percuté la Williams de Franco Colapinto. L’Australien de 23 ans échoue finalement à la 10^e place et peut remercier Norris d’avoir tenu son rang. Ce dernier a d’ailleurs de la suite dans les idées pour 2025 :
« On veut continuer à gagner le titre constructeur et je veux gagner le titre pilote. J’ai commis des erreurs cette année, mais j’ai beaucoup appris. Je suis aussi heureux maintenant qu’excité pour l’an prochain. »

Pur produit de l’académie Ferrari, Charles Leclerc devra deLe Monde