Vincent Bolloré réorganise Vivendi
Vincent Bolloré, milliardaire français, restructure son empire familial. Il simplifie la structure de ses holdings et sépare Vivendi, dont Bolloré SE détient 29,9 %. Pour ce faire, il doit obtenir l’approbation des autres actionnaires lors d’une assemblée générale le 9 décembre.
Trois entités indépendantes
Si les résolutions sont approuvées, Canal+, Havas et Louis Hachette Group deviendront des entités autonomes cotées en bourse le 16 décembre. Vivendi conservera Gameloft et quelques autres participations.
“Cela libérera pleinement leur potentiel de développement”, assure Vivendi. Cependant, ces entreprises resteront contrôlées à plus de 30 % par Bolloré, chaque action Vivendi donnant droit à une action de chaque entité.
Une opération controversée
La scission, annoncée en 2023, avait suscité l’enthousiasme des investisseurs. Les analystes estimaient alors que les morceaux de l’empire Vivendi pourraient valoir environ 16 milliards d’euros.
Cependant, les attentes se situent désormais autour de 12 à 13 milliards d’euros, en raison des turbulences politiques en France et de la structure de l’opération.
“Nous trouvions l’idée de la scission formidable. Mais sa structuration, avec ses astuces pour avantager l’actionnaire principal, a dévoyé le projet”, déplore Andrzej Kawalec, directeur général de Moneta Asset Management, qui détient 0,6 % de Vivendi.
“Il y a de beaux actifs, mais encore faut-il donner envie aux investisseurs de les garder”, ajoute-t-il, critiquant la gouvernance et la communication financière de Bolloré.
ISS, une agence de vote suivie par les investisseurs, recommande néanmoins d’approuver la scission, malgré les réserves exprimées par certains actionnaires.
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