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Chantier
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A la faveur des travaux très controversés orchestrés par LVMH à l’Ecole polytechnique, «Spirale», qui s’élevait depuis 1985 dans le Jardin carré, a été retirée sans consultation des ayants droit. Sa galeriste craint qu’elle soit dégradée, le Cnap et le groupe de luxe promettent qu’elle est en lieu sûr.
Après les anciens de Polytechnique, inquiets de voir le privé gangrener petit à petit l’enseignement supérieur public et les élus écolos mais aussi LR, furieux d’assister impuissants au saccage d’un jardin parisien et de plusieurs arbres centenaires, ce sont désormais les amateurs d’art qui s’affolent d’une autre disparition. Celle d’une sculpture monumentale de l’artiste surréaliste Meret Oppenheim installée au cœur du Jardin carré depuis 1985, siège du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche qui abrite aussi, en plein Quartier latin (Ve arrondissement de Paris), un bâtiment de l’Ecole polytechnique. Depuis deux ans, la fontaine en bronze oxydée de 4 mètres de haut baptisée Spirale semble s’être volatilisée.
En 2022, l’architecte en charge de l’immobilier pour LVMH, Christian Reyne, donne les premiers coups de pioche d’un grand chantier redessiné au fil des ans par Bernard Arnault pour rénover la «Boîte à claques» – surnom du site de l’ancienne Ecole polytechnique, dans le jargon des étudiants. But de la manœuvre : y substituer un amphithéâtre de 500 places. Le Jardin carré est donc entièrement rasé afin d’y installer la base arrière du chantier. On y trouvait jusqu’alors un bassin qui accueillait en son centre une sculpture fontaine jamais vraiment activée mais signée de la Suisse Meret Oppenheim, maintes fois immortalisée par Man Ray et redécouverte, comme nombre d’artistes femmes au tournant du XXIe siècle, pour ses hybridations fécondes avec le mo
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